Maxime KABORE: « Tant que le peuple sera affamé et peu instruit la limitation du mandat présidentiel ne sera pas prioritaire ! »
Dans la dynamique des échanges avec des politiques de l’opposition ayant participé aux assises sur les réformes politiques, Burkina24 vous propose cette fois un entretien avec Maxime Kaboré, Président du Parti indépendant du Burkina (PIB).
- Burkina24 : Bonjour monsieur Kaboré et merci de répondre à Burkina24. Vous avez créé le « Buzz » l’an dernier en participant à la présidentielle de 2010. Votre score fut rassurant, mais beaucoup de burkinabé ne connaissent toujours pas Maxime Kaboré. Que pouvez-vous leur dire sur l’homme ?
Je m’appelle Maxime Kaboré né à Ouagadougou, Burkina Faso le 14 février 1966. Je suis marié et père de famille . Je vis en Belgique où je travaille comme Directeur Général d’une ONG qui est reconnue et subventionnée par L’Etat. Je suis Président du Parti Indépendant du Burkina(PIB). Nous travaillons à mieux faire connaître le parti. D’ores et déjà je me réjouis de l’enthousiasme des militants et suis convaincu que plusieurs burkinabè viendront se joindre à nous pour les prochaines batailles électorales Je viens souvent au pays et m’intéresse à la vie nationale. Pour me définir en quelques mots je dirai que : » j’agis en homme de pensée et je pense en homme d’action ».
- Burkina24: Dites-nous d’entrée, ce qui vous a poussé à vous engager dans l’arène politique au Burkina Faso ?
Le désir d’être utile à mon pays et aussi la volonté de faire autrement de la politique, en la ramenant à son sens noble : servir l’intérêt général en mettant mes compétences et mes capacités à la disposition du peuple. J’aime mon pays et je sais que je peux apporter ma modeste contribution à l’édification d’une société plus juste, plus solidaire où chacun sera respecté et vivra dans la dignité.
- Burkina24: Pouvons-nous savoir ce qui a motivé votre participation au CCRP puis aux assises ?
Je ne suis pas de ceux qui ont peur du débat ou qui le fuient de peur d’être mis en minorité. Les réformes sont essentielles pour approfondir la démocratie. Je suis un démocrate alors ma place était d’être à la table de discussion et de faire valoir mon point de vue par la persuasion. Personne n’a le monopole de la vérité et il est important d’écouter, de comprendre les points de vue divergents sans animosité ni mépris de la position de ceux qui ne partagent pas notre avis. C’est le respect de la démocratie.
- Burkina24: Quelle a été votre plus grande frustration au cours de tout ce processus de réformes ?
Le refus de certains de participer au débat démocratique !
- Burkina24: Votre plus grande satisfaction ?
C’est le sentiment d’avoir été utile à mon pays dans un moment important de son histoire.
- Burkina24: Selon vous, est-ce que les différentes propositions que vous avez dégagées sont favorables au rétablissement de la paix sociale ? Vont-elles garantir une meilleure gouvernance globale et électorale ?
Oui, il est certain que les réformes sont salutaires et sont propices à un climat social apaisé. Les réformes vont apporter plus de transparence au niveau des élections avec une CENI qui va être plus opérationnelle et efficace du début jusqu’à la fin du processus électoral. Les institutions seront renforcées et les mécanismes de contrôle plus efficients.
- Burkina24: Pensez-vous que Blaise Compaoré va choisir à terme la voie de la modification de l’article 37 ? Si jamais il le fait, qu’en diriez-vous ? Quelle sera politiquement votre réaction ?
Pourquoi être dans des supputations ? Le Président vient d’être réélu en novembre 2010 et son mandat prend fin en 2015. Il n’ ya pas le feu dans la maison. Laissons-le diriger et remplir sa mission en rassemblant au mieux le peuple autour des projets de développement pour tous. L’article 37 ne fait pas l’objet d’un consensus, donc il restera en l’état pour le moment. Juridiquement cet article 37 peut être modifié car ne faisant pas partie des articles non révisables (l’article 165 de la constitution). Le contexte politique et l’environnement international ne sont pas favorables à une modification allant dans le sens de la levée de la limitation. De toute façon le peuple Burkinabè est souverain et personne ne peut aller dans le sens contraire à la volonté populaire! Je suis un homme de paix et il est plus utile de rassembler le peuple autour de l’essentiel : mieux vivre. Et, cela passe par l’accès pour tous à l’alimentation, au logement, à la santé et à l’éducation. Si ces quatre domaines sont satisfaits la question de la limitation ne se posera plus, elle se fera naturellement. Tant que le peuple sera affamé et peu instruit la limitation ne sera pas prioritaire !
- Burkina24: Comment entrevoyez-vous le Burkina Faso de 2015 ?
Je suis un optimiste de nature. Alors je pense que nous avons encore du chemin avant cette date et beaucoup de choses peuvent changer en bien ou en mal. Je prie que ce soit surtout en bien et cela dépendra de chacun de nous. Il faut cultiver la recherche de la paix et le souci de l’intérêt général qui doit transcender les considérations partisanes ou les questions de personne.
- Burkina24: Votre mot de la fin ?
Le Burkina Faso regorge d’énormes potentialités humaines et chacun doit être à la place qu’il faut pour le bonheur de tous. Chacun a un talent et doit le mettre en valeur au profit de l’ensemble. Je souhaite une excellente année 2012 à tous, une année de bénédiction pour chaque burkinabè où qu’il se trouve !
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je te conpend nm peti . me il faut savoir que le burkina na pa un veritable oposant qui peux rempalce compaore
A mr kabore, fo woumda moore bii?
tu es daccord ou tu n’es pas daccord qu’il modifie l’article 37.je suis nee en 1988 et je ne connais que Blaise.Il n’est pas le roi du faso.Si c’est ca donnons lui le titre de NAABA comme chez les mossi. Nous on est la seulement. si tu n’a pas les couilles pour prendre la tete de l’opposition, le peuple te mettra sur la liste des corrompus.si ti as vu que le peuple ne mange pas, c ‘est quoi meme ton programme la? en tout cas, on vous attend.