La rencontre internationale de Dubaï sur la cybercriminalité envisage une alliance contre ce fléau
Le Président du Faso a présidé la réunion du Conseil Consultatif International du Partenariat multilatéral contre les cyber menaces (IMPACT), le 17 octobre 2012 à Dubaï, en présence des responsables de l’Union internationale des télécommunications (UIT), des partenaires privés et internationaux du programme IMPACT et des experts du domaine des TIC.
Le mot introductif du Secrétaire général de l’UIT, Hamadoun Touré a situé le cadre des débats : la lutte contre toutes les formes de cybercriminalité dans la solidarité.
Auparavant le patron de l’UIT a félicité le Président du Faso pour avoir accepté la présidence d’IMPACT et être devenu depuis 2011 le porte flambeau des défis à relever.
Blaise Compaoré a réitéré , à cette occasion, sa disponibilité à œuvrer au triomphe de la cybersécurité au sein de la structure qui regroupe 144 pays, IMPACT notamment, en tentant de rallier le maximum de forces pour une alliance globale face à une menace grave: la cybercriminalité.
Le Président du Faso a exposé l’expérience du Burkina Faso qui a entrepris la reforme de son secteur des télécommunications/TIC depuis la deuxième moitié des années 1990, à l’instar de la plupart des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Cette reforme a consisté essentiellement en la libéralisation du secteur avec l’instauration progressive de la concurrence sur les différents segments du marché et l’organisation du cadre institutionnel de Gouvernance du secteur. Cette reforme a permis au pays de faire un bond en avant en matière de télécommunications grâce aux résultats substantiels obtenus.
Devant l’intégration rapide des TIC dans tous les aspects de la vie des personnes et de l’Etat, le Gouvernement a, selon le Président Compaoré, entrepris la préparation d’un ensemble de textes visant à assurer la confiance et la sécurité dans l’utilisation de ces outils technologiques.
Et à l’issue du processus, six projets de textes ont été élaborés portant sur les matières suivantes:
– la réglementation des services et des transactions électroniques ;
– la gestion des noms de domaine sous le domaine de premier niveau .bf ;
– la modification de la loi portant protection des données à caractère personnel en vue la rendre plus approprié au regard de l’environnement actuel des TIC;
– la modification du code pénale et du code de procédure pénale pour les adapter à la lutte contre la cybercriminalité.
Les deux projets de textes (projets de lois) modificatifs du code pénal et du code de procédure pénale ont pour objectif de doter notre pays d’une base juridique pour la poursuite et la répression au plan pénal des auteurs d’actes de cybercriminalité.
Par ailleurs, une convention de mise en oeuvre à Ouagadougou d’un Centre National de veille et de lutte contre la cybercriminalité (CERT) a été signée en février 2012 entre l’Etat du Burkina Faso et l’Union Internationale des Télécommunications. Ce projet est actuellement en cours de réalisation au sein de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes avec l’appui de l’UIT.
D’autres expériences ont été exposées par des institutions spécialisées pour enrichir les débats. Un des programmes les plus importants concerne la protection des enfants sur le Net ou « Cyber on line protection ». 13 agences différentes travaillent à son aboutissement.
Il ressort par ailleurs que 2013 verra la mise en place d’un programme de renforcement des capacités dans le secteur de la sécurité cybernétique.
Le Chef de l’Etat burkinabè a clos les travaux en se félicitant de la participation active de tous les acteurs et le consensus sur une réponse
La Direction de la communication de la Présidence du Faso
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