Germain Zong-Naba Pimé, le médiateur dans l’affaire Seydou Ouédraogo
Au moment où la grève de la faim prenait un tournant inquiétant à Bobo, les autorités politiques et administratives ont désigné un médiateur : M. Germain Pimé Zong-Naba, Directeur Régional de la Promotion des Droits Humains des Hauts-Bassins. Homme d’écoute et de dialogue, calme et charismatique, M. Pimé révèle ainsi ses qualités de médiateur, pour avoir permis d’éviter une crise sociale à la limite imminente. Bien avant d’être désigné pour la conduite des négociations, nous l’avions interviewé le 30 mars dernier, à l’occasion de la Journée nationale du souvenir et de la promotion des droits humains. Une interview au cours de laquelle l’affaire Seydou Ouédraogo a été évoquée.
Burkina 24(B24) : Rappelez-vous la signification de la date du 30 Mars, en droits humains burkinabè ?
Germain Zong-Naba Pimé (G.Z.P) :La journée du 30 mars, plus précisément le 30 Mars 2001, rappelle la date de la commémoration de la première Journée Nationale du Pardon au Burkina Faso. C’est une journée pleine de sens dans la mesure où elle vise à promouvoir des valeurs de paix et de démocratie, indispensables au développement harmonieux et durable de notre pays. Elle a donc été l’occasion pour le Chef de l’État d’inviter tous les Burkinabé à se pardonner mutuellement pour les torts causés ou subis dans le règlement des différends politiques ou autres, d’inviter la nation entière à se réconcilier avec elle-même en adoptant un code de conduite où sera banni à jamais la violence, d’évoquer la question des réparations des torts (aux plans moral, matériel et financier) et de s’engager à veiller à l’effectivité des droits humains.
B24 : Que vous inspire le thème retenu cette année ?
G.Z.P :En plaçant la célébration de la journée du 30 mars 2013 sous le thème, « Respect des droits humains et cohésion sociale au Burkina Faso : quelle synergie d’actions entre les organisations de la société civile et les organismes étatiques ?», le gouvernement entend, d’une part, susciter une prise de conscience sur l’importance de la culture de la tolérance et de la paix dans la réalisation effective des droits humains et la préservation de la paix, et d’autre part, interpeller tous les acteurs sociaux, publics ou privés ainsi que la population sur le rôle que chacun, à son niveau, peut et doit jouer pour contribuer à la préservation de ce bien commun qu’est la paix. Comme on le dit, la paix n’est jamais définitivement acquise, sa préservation est une œuvre de longue haleine nécessitant des actions concertées et continues dans le sens du renforcement de la gouvernance sociale, une éducation continue aux droits humains et aux valeurs de paix, de tolérance, de pardon etc.
B24 : Quel est l’état de respect des droits humains dans les Hauts-Bassins ?
G.Z.P : L’état de respect et de mise en œuvre des droits humains dans la région des Hauts-Bassins est assez satisfaisant. La synergie d’actions entre la Direction Régionale des Droits humains et de la Promotion Civique, les autres organismes étatiques et les organisations de la société civile a contribué à l’éducation aux droits humains et au civisme des populations à la base. On peut relever à ce titre les actions de formation, d’information et de sensibilisation de certains groupes cibles comme les acteur de la santé, les élèves et étudiants, les forces de défense et de sécurité, les OSC, les acteurs du système éducatif, etc. Ces actions ont permis d’engranger des acquis en matière de protection et de promotion des droits humains et du civisme.
Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt; on assiste depuis la crise que notre pas a connue dans le premier semestre de l’année 2011 à la reviviscence des atteintes aux droits humains (développement de la justice privée et des conflits par exemple) et au développement des actes d’incivisme (incivisme dans la circulation routière, défiance de l’autorité de l’Etat, etc.).
Cela vient rappeler que l’effectivité des droits humains est une quête permanente qui exige l’implication de tous les acteurs, public ou privés, et de toutes les composantes de la société.
B24 :L’actualité de ces derniers temps est marquée par la grève de la faim d’un agent de la FILSAH à Bobo-Dioulasso. Votre lecture de la situation ?
G.Z.P : Nous avons eu connaissance de cette actualité par voie de presse et il n’y a pas de doute que cette situation soulève une problématique de droits humains. La privation de nourriture quelle soit volontaire ou imposée constitue une atteinte à l’intégrité physique de l’être humain et sa prolongation dans le temps est susceptible d’affecter les fonctions vitales de l’intéressé. Or, selon l’éthique des droits humains, le droit à l’intégrité physique et particulièrement le droit à la vie sont des droits fondamentaux intangibles; on ne peut et on ne doit y porter atteinte sauf dans les cas ou la loi en dispose autrement.
B24 : Votre Ministère a-t-il tenté de faire quelque chose ?
G.Z.P : Cette situation n’a laissé indifférents le Ministère des Droits Humains et de la Promotion civique et les autorités locales. C’est pourquoi, dès qu’ils ont pris connaissance de ce que le Sieur OUEDRAOGO Seydou observerait une grève de la faim, des démarches ont été entreprises avec différents acteurs dans le sens de trouver une issue heureuse à la crise. Ces démarches qui privilégient le dialogue ne devraient cependant pas occulter la voie judiciaire qui est à même d’assurer une protection efficiente des droits de tous les citoyens burkinabè et toutes les communautés vivant au Burkina Faso.
C’est le lieu pour nous d’interpeler l’ensemble des protagonistes afin qu’ils sachent raison garder, privilégier le dialogue et faire confiance à la justice.
Interview réalisée par Michel KONKOBO
Pour Burkina 24
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il faut resoudre ce probl?me en face au lieu de trouver autre chose la dessus.Seydou n’a pas besoin de cela,il a manifest? une inqui?te concr?te.il faut une solution concr?te palpable.Alors que vous recommencer vos OBA OBBA pour nous endormir les consciences encore.C’est quoi ?a encore ? mediateur,.je pense que le personnel de ce service doit prendre ses responsabilit?s face ? ces sois-disant mediateur et autre…prenons ce probl?me au serieux une fois en passant quand meme.
ha bon un m?diateur a ?t? nomm?? bravo pour lui alors d’avoir r?ussi ? faire raisonner ce monsieur;
» LA VIE EST SACRE NUL N’A LE DROIT DE S’AMUSER AVEC SA VIE »