Accord inter-malien : Le document de la division au sein du MNLA ?
La communauté internationale poussait un ouf de soulagement après la signature de l’accord inter-malien, ce 18 juin. Mais, sur le terrain, les faits augurent-ils des lendemains radieux pour les protagonistes et, plus loin, au sein du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) ?
L’accord de Ouagadougou prévoit « le déploiement de la MISMA/MINUSMA à Anéfis et dans la région de Kidal ». Mais la mise en œuvre de cette stipulation s’avère difficile, même si le commandant de la force terrestre de la MISMA déclarait ce jeudi que le déploiement desdites forces commencerait d’ici le lundi suivant.
Des mines anti-personnelles à Kidal
En effet, dans un article intitulé « Mali: Des mines aux entrées de Kidal », l’agence Chine Nouvelle citait ce jeudi des témoins ayant vu des combattants du MNLA enterrer ces engins explosifs sur les principaux axes routiers menant à Kidal.
« Nous les avons vus en train de creuser des trous sur la route. Ils nous ont conseillés de ne plus emprunter cette route. Certains groupes s’affairaient à visser quelques choses sur des sortes de boites en forme d’assiette, à une cinquantaine de km de la localité d’Anefis », a confié un chauffeur de camion de transport à l’agence officielle chinoise.
Par ailleurs, un notable d’Anefis a confié à Chine Nouvelle qu’ « Il y a une rupture entre les combattants du MNLA et leurs leaders qu’ils ont taxés d’avoir signé un accord qui ne prend pas en compte leurs aspirations à Ouagadougou ».
MNLA : rupture entre la base et le sommet ?
La rupture dont parle le notable, c’est ce qui était à craindre. Et les porte-parole du MNLA devraient retourner chaque fois à la base pour expliquer les enjeux des concessions (et même convaincre les plus sceptiques), comme l’a fait Tiébilé Dramé du camp gouvernemental.
Un éclatement du MNLA n’arrange pas le pouvoir de Bamako, encore moins les Touaregs. Ce serait en fait une scission de trop. Espérons donc un accord au sein des Azawadiens, après l’accord de Ouagadougou, pour que le processus électoral du 28 juillet tienne la route.
Michel KONKOBO
Pour Burkina 24
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