Soum, Oudalan, Séno : « La crise alimentaire est encore là »
Un groupe de cinq ONG, se disant « préoccupées » par la situation alimentaire dans le Sahel burkinabè, a lancé ce mercredi 21 mai 2014 à Ouagadougou, un appel au gouvernement burkinabè, à la communauté internationale et aux bailleurs de fonds. Ces ONG estiment que si rien n’est fait, les provinces de l’Oudalan, du Soum et du Séno risquent de basculer dans une crise alimentaire.
Les ONG Oxfam, Développement-Paix-Secours sans frontières (DPSSF), Danish Refugee Council (DRC), Vétérinaires sans frontières (VSF) et Help ont lancé ce mercredi un appel au gouvernement burkinabè, à la communauté internationale et aux bailleurs de fonds afin d’assister les populations du Soum, de l’Oudalan et du Séno.
Elles se disent « préoccupées » par la situation de ces trois provinces du Sahel burkinabè qui « sont en situation de sécurité alimentaire sous pression ».
« Si aucune action n’est envisagée immédiatement, ces trois provinces seront en situation de crise alimentaire », déclare Kristina Rauland-Yambré, représentante pays de Help.
Cette situation est en partie expliquée par les camps des réfugiés maliens (les trois provinces abritent 80% des réfugiés et leur cheptel), dont l’accueil a un impact sur les populations hôtes, explique Oscar Koalga, Directeur pays associé par intérim d’Oxfam.
L’aide, comme une peau de chagrin
Il faudrait donc réagir rapidement afin de juguler et de renverser cette tendance, notamment avec des « investissements à long terme soutenus et supplémentaires ». Cependant, les ONG disent avoir une marge de manœuvre limitée.
« Nous assistons depuis 2012 à une réduction des financements dans la réponse humanitaire », relève Kristina Rauland-Yambré. En effet, indique Oscar Koalga, les bailleurs de fonds sont plus tournés à investir dans le soutien aux réfugiés, oubliant les populations hôtes.
Les ONG notent aussi que l’appel de fonds lancé par le Burkina pour faire face à la crise alimentaire et aux réfugiés « a été financé à seulement 56% contre 68% en 2012 ».
Cette situation entraîne une réduction du nombre d’intervenants dans la région, une faible assistance aux populations vulnérables et des risques de détérioration de la cohabitation entre réfugiés et hôtes, ajoutent-elles.
Les cinq ONG lancent donc un appel à se mobiliser pour une assistance à cette région « dans l’immédiat », à apporter un appui « conséquent » aux communautés locales et à assurer une disponibilité des ressources pastorales au cheptel.
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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quels sont les conditions pour s?curiser
Si les terres inutilis?es ce jour appartiennent ? l'Etat, il faut que les populations locales ou immigr?es politiques se les "approprient" provisoirement pour y faire des cultures vivri?res ! Quel dommage qu'il soit encore interdit d'envoyer des semences certifi?es depuis la France…
Si les terres inutilis?es ce jour appartiennent ? l’Etat, il faut que les populations locales ou immigr?es politiques se les « approprient » provisoirement pour y faire des cultures vivri?res ! Quel dommage qu’il soit encore interdit d’envoyer des semences certifi?es depuis la France…