Pratique de sage-femme dans le monde : des progrès tangibles enregistrés dans de nombreux pays

Le Rapport 2014 sur l’État de la pratique de sage-femme dans le monde a été lancé officiellement ce jeudi à Ouagadougou. Un rapport qui fait le point des progrès dans la pratique de sage-femme dans 73 pays du monde, et des projections dans les 15 prochaines années.

Deuxième du genre, le rapport 2014 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde est intitulé « Sur la voie de l’universalité. Le droit des femmes à la santé ». Coordonné par l’UNFPA, la confédération internationale des sages-femmes et l’Organisation mondiale de la Santé, le rapport fourni des données sur les progrès réalisés les dernières années concernant 73 pays, ainsi qu’un état de mise en œuvre des recommandations du rapport 2011.

La synthèse du Rapport 2014 fait ressortir une régression significative du taux de mortalité maternelle et infantile dans le monde. Les 73 pays que couvre le rapport concentrent à eux seuls plus 92% des décès maternels et infantiles et selon le Rapport, 87% des décès peuvent être évités si les services sont disponibles, accessibles et de qualité. Le Bengladesh est montré dans ce rapport comme un exemple, le pays ayant atteint les objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement, concernant la mortalité infantile et la santé maternelle.

De façon générale, les progrès tangibles relevés dans le Rapport se ressentent dans la rétention des personnels qualifiés dans les régions isolées, le recrutement et du déploiement des sages-femmes, les systèmes d’information et de données, de système de responsabilisation.

Le Burkina Faso qui a fait des progrès significatifs, connaît pourtant des besoins non encore satisfaits malgré les subventions de l’État aux SONU. En 2012, 37% des besoins n’étaient pas satisfaits. Mais selon le ministre Léné Sebgo, le personnel de la santé a fait de la qualité des services un souci permanent, et les efforts les efforts du pays sont surtout visibles dans le renforcement des ressources humaines. « En 2013 nous avons recruté tout ce que nous avions comme sages-femmes formées dans le cadre de la fonction publique ou du secteur privé, et cette année encore nous avons augmenté le recrutement, à la fois des sages-femmes et des accoucheuses auxiliaires », a déclaré le ministre. Le Burkina Faso fait ainsi partie des 33 pays sur les 73 qui ont augmenter le recrutement de personnel, suivant les recommandations sur rapport 2011.

La pratique de sage-femme dans les 15 prochaines années

Pour le représentant résidant de l’UNFPA au Burkina, le Dr Mamadou Kanté, le rapport se veut un outil de plaidoyer à l’endroit des décideurs afin de garantir l’accès universel aux services de sage-femme et pour qu’aucune femme ne meurt encore en voulant donner la vie. Car, en dépit des efforts, un grand nombre de patientes n’ont toujours pas accès à des services de sage-femme.

Le rapport fait également une projection dans le futur avec l’initiative La pratique de sage-femme 2030 qui se veut un guide en matière d’élaboration de politiques et de planification. Dans les 15 prochaines années, l’accent devrait être mis sur l’amélioration de la disponibilité, de l’acceptabilité et de la qualité des services, l’objectif étant que toutes les femmes en âge de procréer aient accès aux services de sage-femme.