Investigations et corruption : Le REN-LAC forme des journalistes

Le Réseau national de lutte anti-corruption forme les hommes de média en technique d’investigations en matière de corruption. La formation qui prendra trois jours a débuté ce jeudi 23 juillet 2015. Elle vise à mieux outiller les journalistes pour détecter et dénoncer les pratiques de corruption.

Pendant ces trois jours les participants seront emmenés surtout à détecter les pratiques de corruption définies comme « la destruction de tout ce qui est bien ». De l’avis du Dr Claude Wetta, directeur exécutif du REN-LAC, l’atelier de ces trois jours, s’inscrit dans le souci de renforcer l’équipe des journalistes « en quantité mais aussi en qualité » qui connaissent mieux les questions de corruption.

« Si on peut faire en sorte que les journalistes connaissent mieux le phénomène en terme d’analyse et de recherche, ils pourront effectivement trouver les voies et moyens pour sortir des publications et des articles, qui sont de bonnes factures », se convainc le Dr Claude Wetta.

Les attentes au terme de la formation

La formation permettra aux participants de se familiariser avant les deux notions clés que sont « investigation et corruption ». Il s’agit ici de donner des bases aux journalistes sur la méthode et les techniques d’investigation sur la corruption et surtout les sensibiliser sur le Prix de la lutte anti-corruption (PLAC).

Le développement de leurs aptitudes et l’encouragement à entreprendre le journalisme d’investigation de « manière professionnelle, sécurisée et efficace » font aussi partie des attentes. Viennent s’ajouter l’intérêt pour les médias de « beaucoup plus » s’intéresser au sujet de la corruption.

L’obtention de l’information visant à dénoncer les pratiques de corruption ne s’obtient qu’à la suite d’investigations poussées. L’atelier vise en outre à offrir un « bagage technique ». C’est ce bagage qu’offrira cette formation en journalisme d’investigation aux fins d’obtenir l’information et révéler les faits. Pour le Dr Claude Wetta, une presse libre ne constitue ni un luxe, ni un cadeau qui tombe comme un coup de fruit mûr dans l’escarcelle des journalistes, d’où la nécessité d’investiguer.

Oui Koueta

Burkina24