Blessés de l’insurrection : Le CCNOSC appelle le gouvernement à leur prise en charge totale
Les blessés de l’insurrection populaire d’octobre 2015 ont bénéficié d’un don de vivres ce lundi 03 août 2015. Ce don, ils le doivent au Cadre de concertation nationale des Organisations de la société civile (CCNOSC). La cérémonie de remise a eu lieu cet après-midi au Centre national des arts et de la culture (CENASA) à Ouagadougou.
Pour Désiré Guinko, rendre hommage aux blessés de l’insurrection, c’est rendre hommage à tous ceux qui ont mené la lutte depuis des décennies contre la dictature du régime déchu. Il estime pour cela que tout Burkinabè qui est sur pied, jouit de ses facultés et qui a la santé devra chaque jour prier pour les victimes et les soutenir.
« Nous ne saurons achever cette transition qui est l’émanation de notre lutte commune sans vous rendre hommage, sans vous témoigner notre reconnaissance et notre sollicitude », a dit Désiré Guinko, porte-parole du CCNOSC. C’est en partie ce pour quoi, le cadre de concertation a décidé de soutenir les victimes en leur faisant un don de vivres. Il est constitué de 150 sacs de riz et d’une somme de 500 000 F CFA au profit des blessés de l’insurrection.
En plus des vivres, un chèque de sept millions de F CFA a été remis à Dramane Ouédraogo, président de l’association des blessés de l’insurrection populaire (ABIP). Le chèque lui a été remis par Safiatou Lopez/Zongo. Ce dernier l’a ensuite remis au représentant de la banque venu pour la circonstance. Cette somme est l’œuvre de l’opérateur économique, président de l’entreprise EBOMAF..
« Nous l’avons fait en tant que cadre parce que c’est plusieurs associations qui se sont mises ensemble. C’est le cadre qui a décidé par ma voix d’appuyer », a dit Safiatou Lopez avant d’ajouter qu’elle a fait ce qu’elle a pu.
Le CCNOSC s’indigne toutefois au regard du délaissement dont sont victimes les blessés de l’insurrection populaire. « Ce serait un échec », a dit son porte-parole que la transition s’achève sans qu’une prise en charge « totale » ne soit faite en faveur des victimes.
Le cadre salue l’initiative de la journée du 30 mai mais rappelle au gouvernement de la Transition et au président du Faso, qu’ils ont une « dette morale » envers les blessés, « car sans eux, il n’est pas évident qu’il y’ait transition encore moins gouvernement de transition ». Le CCNOSC demande pour cela, la mise en place, sans délai et au plus tard à la fin de ce mois, d’un mécanisme les permettant de se prendre en charge.
Oui Koueta
Burkina24
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