Situation nationale post-élections : Quels sont les défis du futur président du Faso ?
Dans le cadre de son programme d’activité 2015, le réseau d’initiatives de Journalistes (RIJ) a organisé ce vendredi 27 novembre 2015 à Ouagadougou, un panel autour du thème « Les défis du prochain président du Burkina Faso ».
Le choix de ce thème, commandé par le contexte politique actuel du pays, selon le coordinateur du RIJ, Boureima Lankouandé est de permettre au président qui sera élu après le 29 novembre, de prendre en compte, au titre de ses défis, les préoccupations réelles des Organisations de la société civile (OSC), des Syndicats voire du peuple burkinabè.
Pour l’un des communicateurs, Bassolma Bazié, Président de mois des centrales syndicales et porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS), les premières initiatives du futur président doivent s’inscrire dans la résolution des préoccupations du peuple, lesquelles d’ailleurs ont conduit à l’insurrection populaire du 30 et 31 octobre 2014.
Il s’agit, entre autres, a-t-il dit, des questions de l’impunité, de l’injustice, de la vie chère auxquelles s’ajoute le traitement des dossiers pendants relatifs aux crimes de sang et aux crimes économiques.
A l’en croire, relever ces défis sera une tâche ardue et nécessitera au nouveau président un fort engagement « patriotique ». Ainsi selon lui, le futur président du Faso devra travailler à faire siennes les douleurs du peuple et chercher à les résoudre. Sans quoi l’histoire pourrait se répéter car, précise-t-il, « le peuple burkinabè a toujours su s’assumer ».
Le second panéliste en la personne de Ismaël Diallo, représentant le Front de renforcement de la citoyenneté (FRC), a rappelé que les attendes de sa structure sont entre autres, la stabilisation des institutions, le renforcement de la morale politique et sociale et l’engagement dans l’éducation, la sensibilisation et la promotion de la citoyenneté.
Dans l’urgence, a-t-il indiqué, le futur président après son élection doit œuvrer pour mettre fin au « laisser-aller et au désordre dans la vie publique », sources de nombreuses dérives. Parallèlement, il doit pouvoir contenir également « les retombées négatives des revendications sociales » et travailler à les satisfaire à travers le dialogue, a-t-il noté.
Des interventions des participants, il est ressorti que des efforts doivent être également consentis par le gouvernement autour des questions environnementales, judiciaires et de la prévention au niveau sanitaire.
Des évaluations périodiques du programme du président ont été souhaitées par certains participants afin disent-ils de « faire le point entre les prévisions de ce dernier pendant la campagne et ses réalisations ».
A l’instar de Yepani Lankoandé de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), les participants ont dit apprécier la qualité des échanges. Pour eux, des vérités ont été dites et les questions abordées doivent figurer au centre des préoccupations du futur gouvernement afin que le Burkina Faso puisse amorcer un développement réel.
Mamady Zango (Stagiaire)
Burkina24
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