L’organisation terroriste, Daesh, développe sa propre application de messagerie sécurisée !
Selon le collectif de hackers, « Ghost Security », l’organisation terroriste Daesh aurait développé une application de messagerie sécurisée similaire à « Telegram », un outil de communication sécurisé qui rendrait inutiles les portes dérobées obligatoires au sein des logiciels. Les opposants à l’installation de « back doors » dans les logiciels du commerce trouvent là un argument en leur faveur.
Daesh n’aura plus besoin de Telegram pour chiffrer ses communications ! En effet, selon le magazine Fortune, le collectif de hackers anti-terroristes, Ghost Security Group (GhostSec) affirme que Daesh aurait développé une application pour le système d’exploitation Android intégrant un système de communication sécurisée.
Baptisée « Alrawi », elle découle d’une première application appelée « Amaq » qui servait, jusqu’alors, d’outil de diffusion de propagande pour Daesh (articles, vidéos, guides, etc.). Similaire à Amaq dans la forme, Alrawi intègre en plus des outils de communication chiffrés « plus rudimentaires que Telegram » selon les membres de GhostSec.
Si le groupe terroriste continuerait d’utiliser les réseaux sociaux et applications de communication instantanée pour les usages de propagande, Alrawi serait désormais préconisée pour tous les usages opérationnels selon le « International Business Time ».
A la suite des attentats de Paris survenus le 13 novembre 2015, Telegram a fait fermer 78 comptes publics proposés en 12 langues liés à ISIS mais les conversations privées ne peuvent être détectées, déchiffrées voire supprimées. A la fin du mois d’octobre 2015, l’un des comptes officiels publics sur Telegram était suivi par plus de 9.000 personnes en moins d’une semaine.
De l’inutilité des Back Doors… Mais Telegram est loin d’être le seul outil employé par Daesh. Ghost Security a récemment découvert une application baptisée Alrawi APK qui dispose de fonctions de chiffrement des conversations. Le collectif indique que les options de sécurisation sont plus rudimentaires que celles proposées par Telegram ou d’autres. Toutefois, cela montre que Daesh souhaite créer des alternatives aux logiciels du commerce pour le cas où des back doors seraient installées dans ces logiciels à leur insu.
Cela relance évidemment le débat sur l’inutilité d’installer ces back doors puisque tous ceux qui veulent communiquer de façon entièrement sécurisée le feront via des applications qu’ils auront développées eux-mêmes. Comme le souligne le site « DefenseOne » : « Même avec des back doors, ISIS aurait toujours la possibilité de communiquer de façon sécurisée, pas encore de manière aussi sécurisé qu’avec « Telegram » ou « WhatsApp » … du moins pas encore ».
Somme toute, d’une part, les membres de l’organisation ont toujours fait part de leur volonté de s’affranchir des outils occidentaux. D’autre part, les différents projets législatifs relatifs à l’implémentation forcée de portes dérobées, back doors, dans les logiciels obligent les partisans de l’organisation à prendre en compte les risques de voir toutes leurs communications écoutées.
Avec des applications comme « Alrawi », les projets d’amendement comme celui déposé en début de semaine par une députée, LR Nathalie Kosciusko-Morizet, visant à installer ces back doors, n’auraient aucun impact sur les terroristes.
Noufou KINDO
Burkina 24
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