Me Bénéwendé Sankara: «A Ouaga, il faut d’abord maîtriser l’urbanisation »
L’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), dans le cadre des élections municipales du 22 mai 2016 aspire à la gestion de la Commune de Ouagdougou. Burkina 24 a joint Me Benewendé Sankara, président de l’UNIR/PS le mercredi 18 mai 2016 pour qu’il décline les ambitions de son parti pour le developpement de la capitale burkinabè.
Burkina 24 (B24) : Comment se passe la campagne pour les municipales à l’UNIRS/PS ?
Me Benewendé Sankara (Me BS) : La campagne à l’UNIR/PS se passe très bien. Nous sommes en train de parcourir 21 provinces. On essaie d’aller dans les confins du Burkina Faso pour soutenir nos candidats-conseillers et inviter la population à faire le choix utile dans le sens d’une meilleure gouvernance locale qui prend en compte les préoccupations des populations. Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières.
B24 : Avec la campagne, des altercations sont citées çà et là. Avez-vous été confrontés à ce problème à l’UNIR/PS ?
Me BS : L’UNIR/PS condamne les affrontements et les violences constatés çà et là. Les militants de l’UNIR/PS sont à l’image de Me Sankara, des apôtres de la non-violence et vous aurez constaté que pendant plus de 15 ans, à l’UNIR/PS, nous avons toujours dit que notre combat, ce n’est pas entre nous citoyens, mais contre la misère pour qu’il y ait des emplois, l’accès à l’eau potable, aux infrastructures, à la santé, à l’éducation etc.
Nous n’avons donc pas le temps de faire de la violence. Pour nous, la politique, ce n’est pas la guerre entre citoyens, mais conjuguer nos efforts, nos contradictions politiques pour refaire le Burkina Faso.
B24 : Le mercredi 18 mai 2016, la CECI de Bouroum Bouroum a été incendiée. L’UPC accuse des militants du MPP, parti avec lequel vous faites coalition. Que vous inspire cette situation ?
Me BS : Ce que je dis est valable pour l’UPC, pour le MPP, pour le NTD, pour toute formation politique engagée ou non dans le processus. A l’UNIR/PS, nos sièges ont été brûlés plusieurs fois, mais vous n’avez jamais appris que des militants de l’UNIR/PS ont accusé quelqu’un.
A Bobo-Dioulasso, j’ai été moi-même en pleine campagne envahi à l’hôtel par des militants d’un autre parti politique. Ce n’est pas parce que nous sommes en alliance avec le MPP que nous allons cautionner ces actes et je sais que le MPP condamne aussi ces violences-là.
B24 : Votre parti politique est en lice pour la gestion de la mairie de Ouagadougou. Que proposez-vous de nouveau aux Ouagalais ?
Me BS : Pas plus tard qu’hier, je disais aux populations de Yagma qu’on a l’impression d’avoir deux catégories de citoyens dans la ville de Ouagadougou. Il y a ceux qui ont accès aux grandes villas et il y a ceux qui vivent dans les taudis qui, paradoxalement, sont les plus nombreux et qui n’ont pas accès à l’eau potable, à l’électricité et sont spoliés des terres sur lesquelles ils sont en train de construire.
A l’UNIR/PS, nous sommes un parti du peuple et pour le peuple et nous sommes prêts à faire tous les pas avec le peuple. Si l’UNIR/PS a beaucoup de conseillers et est capable de gérer la mairie de Ouagadougou, les changements que nous allons insuffler seront à la hauteur des engagements que nous prenons à savoir : être au-devant d’une qualité de vie pour les Ouagalais, faire en sorte que les vrais propriétaires des terres soient les principaux bénéficiaires, faire en sorte qu’il n’y ait plus de problème d’eau et d’électricité et nous nous battrons pour cela. Nous allons travailler avec la population dans le sens de ses intérêts fondamentaux.
B24 : Concrètement en matière d’eau et d’électricité, quelles actions allez-vous entamer si la mairie de Ouaga est conquise ?
Me BS : Si vous aviez lu mon programme quand j’étais candidat à la présidentielle, nous avions dit qu’il faut décongestionner les villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Même si vous prenez les villes moyennes, pourquoi ne pas explorer du côté des énergies renouvelables ?
Je suis d’ailleurs d’autant plus content que l’actuel ministre de l’énergie est en train de faire ce plaidoyer-là ! Donc on peut effectivement gérer le problème pour les populations.
Pour le problème d’eau, je pense que l’ONEA a fait une conférence de presse, on connait le mal. Quand j’étais à l’Assemblée nationale sous la Ve législature, j’avais interpellé le ministre à l’époque en tirant sur la sonnette d’alarme.
Je pense qu’il faut d’abord maitriser l’urbanisation, il faut avoir une prévision, il faut anticiper sur les vrais problèmes des Ouagalais et s’attaquer aux questions essentielles des populations.
Propos recueillis par Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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