Dicko Fils, Kundé d’or: « Chacun est libre de dire ce qu’il veut, moi je continue mon travail »

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Il a remporté le Kundé d’or 2016. Sa voix a séduit plus d’une oreille au Burkina et son style musical, qui mélange les rythmes du terroir peul avec les sonorités modernes, ne laisse pas indifférent. Son sacre au Kundé a suscité quelques murmures de désapprobation. On lui trouve une idylle avec Awa Nadia, estimant qu’il y a une réelle histoire d’amour derrière le titre à succès « Nonga ». Qu’en est-il de tout cela en réalité ? Burkina24 a tendu son micro à l’artiste qui  a répondu sans langue de bois. Lisez donc.

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Burkina24 : Vous avez été distingué « Kundé d’or » 2016. Quels ont été vos sentiments ?

Dicko Fils (D.F) : Je dis merci à tous mes fans et merci aux organisateurs des « kundé ». J’ai été le « Kundé d’or » de la musique burkinabè et j’ai eu le prix de la chanson  d’inspiration traditionnelle et aussi le prix du meilleur featuring. Je dis merci à tous mes fans parce que c’est grâce à eux.

B24 : Qu’est-ce que ce trophée vous a déjà apporté ?

D.F : Ces Kundé m’ont apporté beaucoup. Ils m’ont apporté plus de responsabilité dans tout je que je vais faire. Je ne dois aller que de l’avant. Je dois valoriser encore plus que ce que je faisais avant, la culture burkinabè,  partout dans le monde.

B24 : Que pensez-vous de ces voix qui ont décrié votre sacre au Kundé ?

D.F : Moi je n’ai pas grand-chose à dire. Mais j’ai toujours dit que ce n’était pas une compétition pour moi. Je suis allé au Mali, j’ai pris le Tamani d’or là-bas. Je n’ai pas appelé cela une compétition. Il y avait presque tous les artistes africains là-bas.

Au Burkina, Floby, Imilo et moi sommes des frères. Ils ont été des fans d’abord avant même de sortir leurs albums. Je pense donc que ça n’a pas été une compétition pour moi. Maintenant chacun est libre de dire ce qu’il veut. Moi je continue mon travail.

B24 : Vos mêmes challengers vous ont félicité après votre sacre. Comment l’avez-vous pris ?

D.F : C’est ce que je dis. On laisse les gens parler. Chacun est libre de dire ce qu’il veut. Nous nous sommes ses artistes burkinabè. Notre objectif c’est de valoriser la culture burkinabè. Que ce soit Dicko, Floby et Imilo, nous voulons hisser le drapeau du Burkina partout dans le monde.

B24 : Vous voyagez beaucoup ces temps-ci. Quel est le secret de Dicko Fils ?

D.F : Je pense qu’il n’y a pas de secret. C’est le travail. Il faut travailler. Il faut croire à ce que tu fais et valoriser plus la culture de chez toi.

B24 : On vous savais très proche de Awa Nadia et on a ouï dire que vous êtes amants. Que répondez-vous aujourd’hui à toutes ces rumeurs ?

D.F : On pense qu’il n’y a pas d’amitié entre l’homme et la femme. Awa Nadia a été toujours une de mes fans. Depuis le départ et il se trouvait qu’elle n’avait même pas un album . Si aujourd’hui, on a fait un featuring et cela donne. On est obligé d’être ensemble parce que le morceau est un morceau d’amour.

Il faut qu’on soit deux sur la scène pour que cela s’exprime bien. Si les gens pensent donc que Dicko Fils et Awa Nadia sortent ensemble, cela n’engage qu’eux. Nous on sait qu’on est des collègues de travail et Awa est une collègue de travail et elle restera une collègue de travail. Inch Allah !

B24 : Dicko Fils en tant que peul, une communauté en majorité éleveurs, a-t-il déjà songé à mettre son talent au profit d’une quelconque action visant à sensibiliser les uns et les autres pour éviter les conflits entre éleveurs et agriculteurs ?

D.F : Je mène ce combat depuis. Je suis allé dans ce sens à Gaoua pour sensibiliser peul et Dagara. Mais il n’y a pas que les conflits. Les peul sont des nomades et l’éducation des enfants est très compliquée. Aussi les enfants sont donnés en mariage en bas âge chez les peul.

Je suis dans une compagnie qu’on appelle « Enfants du monde » et on a même fait une chanson pour les enfants en Suisse. Inch Allah, je dois retourner en Suisse en juin pour une autre tournée dans ce sens.

Mon combat ne s’arrête pas là. Je profite dire que j’ai un festival appelé festival « Sudu baba » qui aura lieu à Ouagadougou à l’hippodrome du 25 au 27 novembre, Inch Allah. Le thème de ce festival portera sur l’éducation des enfants nomades.

B24 : Vous êtes satisfaits du show biz Burkinabè ?

D.F : Moi je dis que chacun fait ce qu’il peut.  Je dis aujourd’hui Alahmoudolaye, la musique burkinabè est aussi écoutée à l’extérieur et je suis très fier de mes frères. Et ceux qui n’ont pas compris, je leur dis que c’est maintenant qu’ils doivent se lever pour maximiser  sur la culture burkinabè qu’ils vont associer à des rythmes modernes comme je le fais.

La chanson « denke denke » était une musique traditionnelle jouée beaucoup auparavant et moi je l’ai mise dans les sonorités modernes. Et  aujourd’hui ça se danse partout dans le monde. J’étais avec Floby à Bamako le mois passé et on a vu comment les Maliens nous ont accueillis. Moi j’étais très content.

B24 : Parlant des hommes, qui vous accompagnent, quel regard portez-vous sur les managers au Burkina ?

D.F : Moi je pense qu’il y a des managers et ceux que les gens appellent les « mangeurs ». Je pense qu’il faut que les managers se fassent former. Parce qu’accompagner un artiste sur le terrain et positionner ses CD, on n’appelle pas cela un manager.

Pour moi un manager c’est celui qui peut enlever l’argent de sa poche ou même payer un billet d’avion pour aller à l’extérieur pour positionner son artiste puisque c’est lui qui discute son cachet. S’il positionne son artiste et il revient, il a le droit d’enlever tout ce qu’il a dépensé.

Mais nos managers que je vois aujourd’hui, la majorité, ce sont des managers qui profitent plutôt des relations de l’artiste et suivent l’artiste dans les maquis et dans les villages. Moi je pense qu’un bon manager doit être comme les Angelo Kabila. C’est un monsieur qui enlève dans sa poche et qui place l’artiste partout dans le monde.

B24 : Juste après votre accident, il y a eu la sortie de votre album. Comment vous avez concilié cela ?

D.F : Mon dernier album a été enregistré pendant que j’étais toujours couché. Je dis merci au monde entier parce qu’il a prié pour que je sois là et le Bon Dieu est au-dessus de tout, je lui dis merci infiniment. Aujourd’hui,  je vais bien et l’album se porte bien sur le marché. Je dois voyager le 3 juin à Paris, le 13 en Suisse pour un mois de tournée. Je dis Dieu merci parce que l’album « Wakati » est en train de se positionner. Inch Allah !

B24 : Un autre album en vue ?

En début d’année 2017, j’essaierai  inch Allah de sortir un maxi.

B24 : Un mot de fin

D.F : Merci à Burkina 24 et encore joyeux anniversaire pour les 5 ans et merci à toute la presse parce que nous allons beau chanter, on va beau composer,  si vous n’êtes pas là, nous passerons inaperçus.  Je dis merci infiniment.

Propos recueillis par Revelyn SOME

Burkina24

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