Kolgweogo : «Nous interpellons l’Etat à régler ce problème le plus vite possible» (Me Kam)
Lors de la conférence de presse animée ce mardi 19 juillet 2016 au siège du Balai citoyen, Guy Hervé Kam a été interpellé pour le silence apparent du Balai citoyen face à certains sujets nationaux. «On ne peut pas rester permanemment dans l’agitation même si les sujets ne s’y prêtent pas», dit-il.
«Il est évident que chaque chose a un temps. Au moment où le peuple se battait contre la modification de l’article 37, au moment de la résistance en 2015, les stratégies de lutte ont été appropriées à cet objectif », a déclaré le porte-parole du Balai Citoyen, Me Guy Hervé Kam.
Concernant la gouvernance des dirigeants du moment, il estime qu’il y a «un changement, il y a des engagements qui sont en train d’être pris par le gouvernement et ils seront jugés sur ces engagements et ça appellera à telle action qui sera commandée par la nécessité du moment ».
Le Balai citoyen, rassure Guy Hervé Kam, est bien présent et très présent à travers des activités de sensibilisation et d’éveil de conscience. Les méthodes de lutte n’ont pas changé. Cependant, ajoute-t-il, «c’est le terrain qui détermine les luttes et les méthodes ».
Le Balai citoyen au chevet des martyrs
Des actions ont été menées ces derniers mois par le mouvement. Pour les martyrs de l’insurrection et victimes du coup d’Etat, le Balai citoyen ne souhaite pas communiquer sur les actes posés à leur endroit, car, estime son porte-parole, « ça relève de la vie privée ».
« Nous faisons que nous devrons faire, commente-t-il. Nous faisons les actions symboliques, nous faisons en sorte que ces personnes ne tombent pas dans l’oubli (…). Le respect que nous devons aux victimes et à leur douleur fait que nous ne communiquons pas là-dessus. Mais les victimes savent que nous sommes là pour elles ». Levant le voile néanmoins sur certaines actions, l’avocat a mentionné qu’il «s’agit de mettre en œuvre effectivement les mesures d’indemnisations qui ont été prises par la transition ».
Koglweogo
S’agissant des Koglweogo, Me Kam affirme que le Balai citoyen peut se classer parmi les personnes morales et physiques qui ont une bonne information sur ces groupes d’auto-défense. « Parce que nous avons développé beaucoup d’initiatives pour comprendre le phénomène », révèle-t-il.
« En notre sein, ajoute-t-il, nous avons discuté avec l’ensemble des délégués pour pouvoir nous mettre d’accord. Qu’est-ce que ce phénomène représente pour le pays ? Et donc la résolution ne peut pas se traduire ni par des marches ni des conseils. Il y a ici une démarche de sensibilisation et de pédagogie à mener ».
Pour lui, la responsabilité incombe à l’Etat compte tenu de la gravité de la situation et vu l’idée que se font les koglweogo :
« Leur idée, ce sont ceux qui ont les moyens qui sont contre les Koglweogo. Ils le disent clairement : les riches sont contre les Koglweogo parce qu’ils ne pensent pas aux pauvres. On ne doit pas avoir cette vision dans un pays et les conséquences peuvent être dangereuses. Nous faisons ce que nous pouvons et nous interpellons l’Etat à régler ce problème le plus vite possible parce que chaque jour qui passe est un jour de danger supplémentaire qui s’ajoute».
Revelyn SOME
Burkina 24
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