Production du riz local: Oxfam donne un coup de main dans la fourmilière
Les producteurs et étuveuses de riz de Boulbi, Mogtédo et Zoungou peuvent compter sur le soutien d’Oxfam Burkina et de la coopération suisse pour mener à bien leurs activités de productions et d’étuvage du riz au profit des consommateurs locaux. L’ONG assure la phase réfection de berges, la construction ou reconstruction de canaux secondaires de drainage des eaux de même que la construction de centres d’étuvages équipés. Une journée de visite guidée desdits sites a eu lieu ce mardi 19 juillet 2016.
A Boulbi, localité située à quelques encablures au sud de Ouagadougou, un membre du groupement des producteurs affirme que la production se limite à la « saison pluvieuse seulement ». Du coup, « l’exploitation n’est pas continue ». Les exploitants fondent l’espoir qu’un jour le barrage puisse être curé pour « faire plus ». En attendant, ils se contentent de faire de la maraicher-culture en saison sèche.
Sur ce site d’exploitation, 2 500 mètres de canaux secondaires servant de circuit de drainage sont à construire et 1 400 mètres de pistes sont à réaliser. Les travaux sont sous la supervision de l’Agence d’ingénieurs Conseil AGEIM. Exécutés en pleine saison hivernale, les difficultés se résument selon Yacouba Traoré à la présence des eaux sur le site. « Ces derniers temps, c’est les pluies », note-t-il.
Sur le site de Boulbi, ce sont 85 ha de superficies disponibles dont 75 ha exploitées. Chaque producteur a une superficie de 2500 m² à sa disposition.
Le riz produit par les 349 exploitants dont 40 femmes sera stocké dans un magasin d’une capacité de 246 tonnes à environ 4 Km plus loin à Kienfangué. Là, il sera étuvé par l’union Nong-taaba des étuveuses formée par 250 femmes.
La superficie du terrain irriguée à Mogtédo est encore plus grande. Elle est de 110 ha, mais seuls les 100 sont exploités. Ensablement oblige. « La plus grande difficulté au niveau du barrage, c’est l’ensablement. Avant, on faisant deux saisons.
Mais, actuellement avec l’ensablement, on ne fait qu’une seule saison », confie Boureima Ouédraogo, président de la coopérative rizicole. Une tâche à laquelle s’attèle l’agence AGEIM. Et « une fois qu’on a pu réparer la digue, on peut récupérer les 10 ha qui restent », espère le riziculteur.
Comme Boulbi et Mogtédo, les producteurs de Zoungou attendent le magasin de stockage et l’aire de battage de riz, tous deux en construction.
Fait marquant, seules 40 et 30 femmes respectivement sur 349 à Boulbi et 378 producteurs de Mogtédo ont chacune une portion de 2 500 m² à leur disposition – en plus de 2 500 m² pour le compte du groupement des étuveuses de Mogtédo. Une superficie exploitée à tour de rôle par les femmes des différents quartiers.
Construit en 1961, confie Boureima Ouédraogo, la superficie irriguée était jusqu’à récemment exploitée uniquement par les hommes. Une pratique qu’il justifie par les habitudes qui visaient à ne réserver qu’aux seuls hommes l’accès à la terre.
Les politiques « genre » ont bousculé les habitudes d’où la rétrocession d’une partie à la gent féminine. C’est dire que l’implémentation ou du moins l’application sur le terrain du quota de 30% de nouvelles superficies irriguées promise par le Président Roch Kaboré est vivement attendue.
Oui Koueta
Burkina24
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