Médias burkinabè : Les mérites d’Oswald Gaétan Segueda reconnus à Paris
« 10 juin 2015, Cour d’Appel de Ouagadougou, le Caporal Bahanla Lompo vient d’être condamné à mort. Il est reconnu coupable d’assassinat de son ex-copine ». Oswald Gaétan Segueda, journaliste burkinabè, plante ainsi le décor de son enrobé qui lui vaudra le premier prix du concours des étudiants francophones en journalisme 2016.
Organisé par le ministère français des Affaires étrangères avec une association française dénommée « ensemble contre la peine de mort », ce concours qui avait pour thème « la situation internationale de la peine de mort » a mis aux prises une centaine de candidats de l’espace francophone.
A l’arrivée, c’est notre confrère Oswald Gaétan Segueda qui a gravi la plus haute marche avec son reportage axé sur cette affaire, celle d’un des éléments de l’ex-RSP qui a assassiné son ex-copine. Le coupable, le Caporal Bahanla Lompo, dernier des condamnés à mort au Burkina, a été la muse du reportage primé à Paris le 10 octobre 2016 au Quai D’Orsay, au ministère français des affaires étrangères.
Essentiellement constitué d’un diplôme, Oswald Gaétan Segueda considère ce prix comme « une marque de confiance (…) C’est la preuve pour moi, poursuit-il, que je suis sur le bon chemin et il m’appartient de faire en sorte que ce prix ne soit pas perçu comme un simple accident de parcours ». Malgré cette distinction, le journaliste burkinabè ne compte pas se reposer sur ses lauriers. « Il me faudra continuer pour m’offrir d’autres podiums de reconnaissance et de récompense », prévoit-il.
Oswald Gaétan Segueda se prononce sur l’abolition de la peine de mort
Burkina 24
Après son reportage de 2 minutes 57 secondes, Oswald Gaétan Segueda tire la conclusion que sur l’abolition de la peine de mort, les Burkinabè « sont un peu partagés ». Mais de façon générale, indique-t-il, la société burkinabè reste majoritairement favorable à l’application de la peine de mort.
« Il y a d’un côté ceux-là qui luttent pour l’abolition de la peine de mort », explique le journaliste. Ces derniers se basent notamment sur la Constitution qui garantit le droit à la vie, le caractère sacré de la vie et un certain nombre de textes régionaux et internationaux que le Burkina Faso a ratifiés et qui l’obligent, en quelque sorte, à abolir la peine de mort.
D’un autre côté, poursuit Oswald Gaétan Segueda, il y a ceux qui croient à l’effet dissuasif de la peine de mort. « Ils sont confortés dans leur position à chaque nouvel assassinat si celui-ci est d’une cruauté inouïe. Ils sont aussi soutenus par une certaine interprétation des textes religieux », relate le journaliste.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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