Programme « La France s’engage au Sud » : Deux Burkinabè lauréats

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Dans le cadre du programme « La France s’engage au Sud », deux jeunes Burkinabè ont été lauréats avec des projets innovants. Sur plus de 1.700 dossiers soumis, au total 10 ont été retenus. Chaque lauréat reçoit la somme de 28 millions de FCFA. L’Ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre De Cabanes, a procédé ce mardi 22 novembre 2016 à Ouagadougou, à la signature de la convention avec les deux lauréats burkinabè.

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C’est en 2015 que le Président de la République française, François Hollande, a lancé le programme intitulé « La France s’engage au Sud ». L’initiative vise à récompenser des projets innovants, pérennes, ayant une utilité sociale et portés par des entrepreneurs, associations ou fondations du Sud dans les domaines du développement durable, de l’éducation, de la culture, de l’agriculture, du climat, de l’accès à l’emploi, de la santé, etc.

Dans le cadre de ce programme, la France offre un soutien financier de 42.000 euros, soit 28 millions de FCFA à chaque lauréat. Selon l’Ambassadeur de France au Burkina, Xavier Lapeyre De Cabanes, plus de 1.700 candidatures ont été enregistrées venant de plusieurs pays du monde. Après présélection de 70 idées considérées comme originales, 10 projets ont finalement été retenus dont deux projets initiés par des Burkinabè.

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Le 7 novembre dernier, le Président François Hollande a remis aux lauréats leurs prix à Paris. Claude Arsène Sawadogo avec son projet dénommé « Bio Protect-B » et Kahitouo Hien avec « FasoPro » sont les deux lauréats burkinabè.

Le projet Bio Protect-B de Claude Arsène Sawadogo vise à permettre d’accroître le recours aux intrants agricoles bio (bio pesticides et fertilisants organiques) au Burkina tout en ayant un impact social et économique positif. « L’idée m’est venue dès le bas-âge. Par la suite, j’ai vu que ce n’est pas seulement l’agrochimie qui est la seule solution », note Claude Arsène Sawadogo.

Les soutiens reçus viennent généralement de l’extérieur…

Quant à Kahitouo Hien, son projet FasoPro consiste à professionnaliser et à industrialiser la production de chenilles de karité pour rendre l’espèce disponible toute l’année à un prix stable et dans de meilleures conditions d’hygiène. Ce projet, selon son initiateur, permet la création d’emplois durables et bien rémunérés surtout pour les populations locales.

« On m’appelle commerçant de chenilles (Rires). Je mangeais les chenilles depuis tout petit. Mais je me suis rendu compte que ces chenilles sont très riches en protéines », confie Kahitouo Hien qui dit encourager l’entreprenariat social au Burkina.

FasoPro a vu le jour en 2014 et regroupe un réseau de 400 femmes mobilisées. « 11 millions de F CFA ont été investis rien que cette année pour l’achat des chenilles », explique Kahitouo Hien. Ce jeune entrepreneur estime que seuls les produits locaux pourront véritablement lutter contre la malnutrition.

Les deux Burkinabè lauréats espèrent qu’avec cette initiative de la France, les autorités burkinabè emboîteront le pas afin d’encourager davantage la jeunesse. Sinon, disent-ils, les soutiens reçus viennent généralement de l’extérieur.

Noufou KINDO

Burkina 24


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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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