Lutte contre la dengue : C’est parti pour la campagne de destruction des gîtes !
Vous pouvez l’élever chez vous sans vous rendre compte jusqu’au jour vous contracterez la maladie, couramment appelée la dengue. Lui, c’est le moustique Aèdes plus connu sous le nom de moustique tigre qui, contrairement à l’anophèle femelle, pique dans la journée. Pour mettre un terme au ravage de la maladie qui a déjà causé la mort de 20 personnes sur 2 064 cas suspects enregistrés, le ministère de la santé accompagné du consortium ALIMA, Keogo et SOS Médecins a procédé ce jeudi 22 décembre 2016 au lancement de la campagne de destruction des gîtes susceptibles d’héberger les larves de ce insecte nuisible pour l’homme.
« Si les larves sont détruites, il n’y aura plus de moustiques adultes pour piquer les gens. Partout où il y a des gîtes larvaires, on va procéder à leur destruction physique et aussi chimique pur pouvoir débarrasser la ville des moustiques qui transmettent la maladie », explique Meté Bonkoungou, conseiller technique du ministre de la santé.
Pour éliminer ce moustique « différent de celui qui transmet le paludisme et qui se caractérise par sa silhouette noire à rayures blanches », le conseiller technique préconise aux populations de ne surtout pas garder de l’eau dans des récipients « non couverts », même les coupelles pots de fleurs pendant plus de trois jours sous peine de se retrouver à héberger et nourrir l’agent causal de la dengue.
« Le gîte du moustique est divers. Nous le retrouvons un peu partout. Voilà la complexité qui vient s’ajouter à d’autres éléments », déplore Mété Bonkoungou. Ce n’est pas Dr Fatouma Sidikou/Mabeye, déployée d’urgence par le consortium ALIMA, Keogo et SOS Médecins pour lutter contre la maladie, qui dira le contraire. « L’hygiène fait la santé, dit-elle. Et l’hygiène fait en sorte qu’on élimine un certain nombre de maladies».
Pourquoi avoir attendu maintenant pour procéder à l’identification et à la destruction ?
Et s’il a fallu attendre maintenant pour procéder à la destruction des larves depuis les gîtes de reproduction potentiels énumérés, c’est parce que « si vous entreprenez ça en saison pluvieuse, vous avez plus de difficultés et il y a constamment d’eau » et surtout parce que «tout le quartier peut être inondé », explique le conseiller. Il est donc plus facile actuellement, dit-il, d’identifier les lieux où il faut mener l’activité et détruire les larves.
« C’est le moment même », entonne-t-il. Dans la lutte pour mener à bien les phases identifications et destruction et celle préalable de fournitures de tests d’examen et soins appropriés, le ministère de la santé a pu compter sur l’apport d’ALIMA à hauteur de 5 millions de francs CFA pour la destruction des gîtes, le nettoyage de tous les endroits qui sont concernés par les moustiques et à 3,5 millions de F CFA pour le traitement des structures de santé.
Lors de la cérémonie de lancement de la campagne ce jeudi matin au Centre de santé et de promotion sociale de Somgandé, des brouettes, des pelles et des gans ont été offerts à la brigade verte de la ville pour rendre la cité plus propre en la débarrassant des ordures susceptibles d’abriter les larves.
Le ministère a pu aussi compter sur le consortium au moment où les cas suspects graves étaient énumérés. « Nous avions d’abord essayé d’équiper l’hôpital Yalgado, hôpital de référence pour tous les cas compliqués de dengue pour pouvoir accueillir tous les cas compliqués et pouvoir bien les traiter pour qu’ils puissent s’en sortir », a indiqué Dr Sidikou.
Oui Koueta
Burkina24
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