Promotion du travail des acteurs du monde rural : les lauréats du prix koobo 2017 connus

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Les œuvres « l’accès de la femme dagara à la terre ou la reconstruction d’une vie brisée » et « la problématique de l’accès des femmes à la terre »  ont été primées lors de la cérémonie de remise du Prix koobo du journalisme pour l’agriculture familiale ce vendredi 10 mars 2017 à Ouagadougou.

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Lauréat de la précédente édition, Ouaboué Bakouan, de la radio Manivelle de Dano avec son article intitulé « L’accès de la femme dagara à la terre ou la reconstruction d’une vie brisée » a encore remporté le prix Koobo lors de cette 3ème édition. Selon le reporter, également correspondant de la RTB, la femme dagara n’a droit à la terre que dans deux conditions : « Il faut qu’elle soit divorcée ou qu’elle soit veuve ». Vu ainsi, « c’est comme s’il faut tuer votre mari », analyse Ouaboué Bakouan. A cela s’ajoutent les exigences des coutumes qui font appel à des rites pendant lesquels « il faut donner un arc, un carquois, choses qu’on ne donne pas à une femme ».

Toujours dans la même lancée, Kadou Romaine Ki de la RTB2 Bobo a observé elle aussi un arrêt sur « la problématique de l’accès des femmes à la terre ». Dans le contenu, décrit-elle, c’est comme si c’était « un face-à-face » entre les traditions et les politiques nouvelles par rapport à la question de l’accès à la terre. Or affirme Marc Gansonré, secrétaire général adjoint de la Confédération paysanne du Faso (CPF), « l’atteinte d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle effective dans notre pays passera par la prise en compte des femmes dans les processus des politiques agricoles ».

En recevant le prix Koobo 2017, Kadou Romaine Ki de la RTB2 Bobo et Ouaboué Bakouan de la radio Manivelle de Dano se retrouvent élevées au « rang des meilleurs journalistes agricoles attachés à la défense de la cause des acteurs du monde rural »  selon les termes du directeur pays de Oxfam. Omer Kaboré a partagé sa conviction selon laquelle, « le combat pour des politiques agricoles de qualité, aussi engagés et déterminés qu’ils soient, les acteurs du monde rural ne sauraient le gagner sans la contribution du quatrième pouvoir ».

A ce titre, le lauréat Bakouan invite tous ceux qui participent à l’écriture des lois à  aller d’abord à la source avant de revenir. Conséquence : « on vient pour les appliquer à la base, ça ne va pas », se désole-t-il.

En rappel, le prix Koobo du journalisme vise à magnifier les acteurs du monde rural que sont les paysans et les paysannes tout en invitant à plus d’investissement pour l’agriculture, à plus de mobilisation des communautés, à donner toute sa valeur à la production locale. En agissant ainsi, le directeur pays d’Oxfam partage son optimisme que cela puisse constituer un levier pour nos producteurs qui auront les moyens d’investir dans leurs exploitations.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

'The vitality of a country can also be measured through that of its journalists'

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