Simulation modèle Union africaine : Quand les jeunes pensent en grands !

Les 22 et 23 avril 2017, s’est tenue la quatrième session de la simulation modèle Union africaine, qui a réuni des jeunes de différentes nationalités africaines étudiants en Tunisie. L’un des buts est de mobiliser les jeunes Africains dans le processus du développement du continent.

Organisation non-gouvernementale, apolitique et à but non lucratif, développée et fondée, en 2014, par un jeune Tunisien, Hamza Ghedamsi, le Modèle de l’Union Africaine (MUA) permet à des jeunes de simuler les travaux de l’Union Africaine à travers cinq comités : la Conférence, le Conseil exécutif, le Conseil de Paix et Sécurité, l’ECOSOCC, et le NEPAD. Ces jeunes sont des étudiants de différentes nationalités africaines faisant leurs études en Tunisie.

Ce MUA permet, entre autres, de faire connaître l’institution qu’est l’Union Africaine, ses objectifs, son fonctionnement et ses projets, de pousser à l’engagement des jeunes dans le processus de développement et d’intégration panafricaine tel que porté par l’Union Africaine à travers l’agenda 2063, et de mobiliser et engager les jeunes Africains dans le processus du développement sur le plan économique et social au niveau du continent africain. En résumé, «le MUA se bat pour l’émergence d’un Modèle jeune de la pensée Africaine».

Chaque comité était composé d’un président, d’un vice-président et de différents délégués. Il faut savoir que chaque étudiant représentait un pays de l’UA qui n’était pas forcément le sien.

Les travaux se sont déroulés sur deux jours et se sont conclus par la présentation des résolutions établies par ces jeunes Africains dans leur vision pour l’avenir du continent, et sur des thèmes établis par l’UA. Ainsi, la Conférence avait pour ordre du jour «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse» et a proposé, entre autres, «la création d’une école panafricaine composée des centres de formations professionnelles, d’études supérieures et de recherche panafricaine».

Les étudiants, qui ont planché sur le Conseil exécutif, ayant eu pour sujet «Architecture africaine de gouvernance – mise en œuvre de la charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance», ont encouragé «les Etats membres à inclure des jeunes dans les conseils d’administration des organismes de gestion électorale, et en tant qu’agents de bureau de vote et observateurs électoraux».

Du côté du comité Conseil de Paix et de Sécurité, sur les «Causes et risques de la dynamique croissante de la migration. Les niveaux de vulnérabilité et les risques de protection pendant les différentes étapes du voyage des migrants», les jeunes délégués ont, entre autres, vivement recommandé «la mise en place d’une politique de libre circulation des personnes entre l’Est, l’Ouest, le Centre calqué sur des modèles existants comme la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CMAC) en vue d’instaurer un passeport africain unique».

«Forum continental de la jeunesse 2019 – Mise en œuvre de l’Agenda 2063 – Vers le Forum Mondial des Jeunes 2020» était l’ordre du jour du comité ECOSOCC, dont les délégués ont suggéré «aux Etats membres de l’union africaine d’allouer un budget plus élevé à l’éducation nationale et consolider la lutte contre l’analphabétisme».

Pour finir, le NEPAD (simulation en langue anglaise) avait pour sujet «Assurer la justice pour l’accès aux énergies renouvelables comme moyen d’atteindre un minimum d’indépendance et de durabilité». Dans leur résolution, les jeunes ayant participé à ce comité ont «recommandé d’organiser régulièrement des ateliers conjoints africains pour échanger les compétences et suivre le modèle d’expériences réussies dans le domaine des énergies renouvelables».

Cette simulation du MUA s’est terminée par la remise des attestations de participation mais également des prix. En effet, un jury a été chargé d’élire le meilleur président de comité et un meilleur délégué dans chaque groupe, qui ont reçu chacun un trophée.

Le meilleur membre de la présidence a été le Camerounais Paul Laurent Nyobe Lipot (Conseil exécutif) qui a également remporté un billet d’avion offert par la compagnie nationale Tunis-Air, pour un pays africain de son choix. Le meilleur délégué des «meilleurs délégués» a été remporté par la Tunisienne Sarra Nsir, qui représenté la Gambie dans le comité Conseil Exécutif et qui s’est vu remettre, aussi, un billet d’avion pour un pays africain de son choix.

Une prochaine simulation pourrait bien avoir lieu, en octobre prochain, à Addis-Abeba, siège de l’Union Africaine.

Zouhour HARBAOUI