Industrie militaire : La République Tchèque expose ses compétences à Ouaga
La République tchèque mène actuellement une opération de séduction avec l’exposition d’échantillons des produits de son industrie militaire à Ouagadougou. Et c’est séduit en attendant que la diplomatie soit « activée », qu’est ressorti le ministre d’Etat, ministre de la sécurité Simon Compaoré qui était accompagné par le ministre de la défense, mais également des autorités militaires et policières.
« Leurs produits sont des produits de qualité ». C’est l’observation faite par le ministre de la sécurité. L’occasion lui a été donnée de voir une expérimentation avec un échantillon du matériel de maintien de l’ordre à la fin de la visite de l’exposition.
« C’est impressionnant », s’est-il exclamé. Visiblement séduit parce que « c’est moins cher et c’est robuste », le ministre d’Etat a indiqué que « très certainement » dans le cadre de la coopération entre les deux pays, le Burkina va « certainement à utiliser le matériel tchèque ».
Selon le chef d’état-major général des armées, le Général Sadou Maïga, des techniciens auront « un œil beaucoup plus précis » sur les échantillons du matériel exposé pour les guider dans les options et les choix le moment venu.
La république tchèque excelle aussi dans le domaine aéronautique. Les exposants ont donné des détails au ministre de la sécurité sur les spécifications de quelques avions de chasse. Il se réjouit par avance de la variété de l’offre en la matière.
« C’est ce qui nous manque surtout dans le Sahel pour poursuivre les terroristes qui viennent et qui repartent », observe-t-il. Et même si, « ça reste quand-même cher » poursuit-il, en raison de l’obligation de se défendre, « il faut qu’on ait coûte que coûte ce type de matériel de guerre », a dit Simon Compaoré.
Une commande en vue ? Evasif dans sa réponse, le ministre de la sécurité est plutôt réaliste au regard du besoin de sécurisation. Chercher à s’équiper pour permettre aux soldats qui sont sur le terrain de se défendre et de défendre l’intégrité territoriale est une nécessité absolue à ses yeux. « S’ils n’ont pas le matériel nécessaire dans la défense, il y aura des ratés. On est obligé pour les budgets à venir pour programmer quelque chose à ce niveau pour être à mesure de donner confiance à nos populations qui comptent sur nos soldats, sur nos gendarmes, sur nos policiers », a-t-il dit.
L’aspect formation des hommes n’est pas à exclure
Seuls les militaires maliens bénéficient pour l’heure de l’instruction des formateurs de l’armée tchèque sous un mandat de l’Union européenne. Pour l’heure, le Burkina n’a pas encore établi un partenariat avec la République Tchèque. « Tant bien même on a eu des officiers de l’armée de l’air qui ont été formés là-bas », relève le général Sadou, chef d’état-major général des armées.
Mais, cela ne devrait pas tarder, à en croire le ministre d’Etat. « La diplomatie va être activée pour qu’on puisse profiter de ces opportunités qui sont à notre portée. On a bon espoir. Ce sont des relations qui vont nous apporter gros dans le domaine de la défense, de la sécurité », annonce Simon Compaoré. La coopération qui a existé entre ce pays après les indépendances avait permis à des étudiants burkinabè de poursuivre leurs études en République Tchèque.
A entendre le général Kocian de l’état-major tchèque (sans donner de date), un accord dans le secteur de l’industrie devrait être conclu entre les deux pays. « Nous sommes ici pour commencer la coopération dans ce domaine de l’industrie, parce que nous avons déjà eu une coopération assez renforcée depuis votre indépendance », a-t-il dit.
Oui Koueta
Burkina24
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