Environnement et développement local : Constat à Séguénéga
Une équipe de l’Association « Environnement et Développement Local » (EDEL), conduite par son président, Ibrahim Maïga, était à Séguénéga, dans le Yatenga, le samedi 10 mars 2018.
Les difficiles conditions de vie et de travail des populations rurales inquiètent les responsables de l’Association « Environnement et Développement Local » (EDEL). L’association veut contribuer notamment à la prise de mesures pour favoriser le développement local durable au Burkina Faso.
Elle s’est fixée comme objectifs, entre autres, d’améliorer les conditions de vie des populations en leur offrant un cadre de vie meilleur et une prise de conscience du développement local.
Dans le souci d’atteindre ses objectifs, l’EDEL a dépêché une mission pour s’imprégner des réalités que vivent les agriculteurs maraîchers dans le Yatenga. Et le 10 mars 2018, l’honneur est revenu à Séguénéga, qui est une zone à fortes potentialités agricoles et maraîchères.
Des milliers de producteurs de légumes y exploitent les berges des affluents du fleuve Nakambé et ainsi contribuent au développement de leur commune. Mais, cette activité, vecteur de bien-être des ménages, rencontre d’énormes difficultés, selon les populations locales.
« C’est le problème d’eau que nous vivons ici. La mare a tari aussi vite et a mis fin à notre travail », déplore Nassirou Niatta, producteur de tomates de la rive Est. La production de tomates est la principale activité qu’il mène. Nassirou Niatta est convaincu que des puits à grand diamètre et des motopompes seraient d’un apport inestimable.
Quand une route nationale démotive des acheteurs…
Boureima Ilboudo, autre producteur, est surnommé « Ribastaaba ». Il signale que dans son champ de deux hectares, des tomates à maturité ont pourri. « C’est le problème d’écoulement que nous vivons actuellement. Ce sont les ghanéens qui viennent payer par caisses à 7.000 francs au lieu de 50.000 francs comme au début », confesse l’homme.
Certains producteurs pointent du doigt l’état actuel de la route nationale n°15. « Cette route décourage beaucoup d’acheteurs. Et ces derniers préfèrent les zones facilement accessibles », confie un natif de Séguénéga.
Les défis s’avèrent ainsi énormes dans cette localité. Le président de l’association EDEL, Ibrahim Maïga, a recommandé la création de cadres de concertation entre les agriculteurs maraîchers et les autorités administratives et communales.
Il a aussi préconisé la création de coopératives agricoles, l’exploitation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour faciliter l’écoulement. Le recours à des formations et la culture d’une meilleure préservation de l’environnement sont également prônés.
Les élus locaux et leurs partenaires souhaitent mener bientôt des actions afin de valoriser les productions de contre-saisons dans la commune. Il faut noter qu’en marge de cette sortie, la délégation d’EDEL s’est rendue dans le village de Tiba situé à deux kilomètres de Séguénéga.
Là, des trous à ciel ouvert ont été constatés. Ces trous sont l’œuvre d’une société minière dont l’attestation d’exploitation a été retirée afin de mieux s’assurer du respect des normes environnementales prises et les mesures de protection de la santé humaine censées encadrer le domaine.
Rassemblés par Noufou KINDO
Burkina 24
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