Cinéma : Problématique des films à petits budget au Burkina

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Du 9 au 14 avril 2018, des travaux ont été menés à l’Institut Imagine sur la problématique de la production des films à petits  budgets. Semaine à l’issue de laquelle un document récapitulatif a été présenté aux médias et cinéastes présents.

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C’est sous la direction de Gaston Kaboré, Sékou Traoré, Ildevert Méda et Casimir Yaméogo que le rapport de l’atelier sur la production des films à petits budgets au Burkina a été présenté ce 14 avril 2018.

L’atelier a réuni une cinquantaine de professionnels du cinéma. Ces derniers ont recensé un certain nombre de problèmes et ébauché des pistes de solutions pour une meilleure production des films à petits budgets au Burkina Faso.

Voici les grandes lignes dudit rapport, lu par Casimir Yaméogo.

Esthétique et technique

Le premier défi recensé, réside dans l’amélioration technique, artistique et esthétique des films burkinabè. Ainsi, il est préconisé entre autres dans le rapport, de mettre l’accent sur la préparation de l’équipe de tournage et être rigoureux sur le choix des décors, le coaching des acteurs et faire des répétitions avec l’équipe technique avant les prises de vue.

En outre, il est demandé aux réalisateurs de donner la possibilité aux techniciens de faire des apports pour améliorer la qualité du produit filmique. Par ailleurs, pour que les jeunes cinéastes puissent enrichir leur culture cinématographique, des cinés clubs seront créés. Ce qui leur permettra selon Gaston Kaboré d’explorer de nouvelles thématiques.

Formation professionnelle des cinéastes

« Il a été constaté que les acteurs impliqués dans la fabrication des films à petit budget sont souvent peu ou mal formés(…). En dépit des formations initiales reçues, il y a un manque de connaissance du domaine cinématographique », indique le rapport de l’atelier.

A cet effet, il ressort que les besoins pressants en formation sont dans l’écriture du scénario, le jeu d’acteur, la réalisation, la mise en scène, la direction d’acteurs et l’image. Toutefois ne doivent pas être négligés le domaine du maquillage, des costumes, de la lumière, du son, et de la machinerie.

Exploitation, diffusion, piraterie

« L’exploitation et la diffusion des films dans les salles de cinéma, sur les télévisions privées ou publiques ou dans les vidéos clubs ne sont régies par aucun texte. On note une exploitation abusive et sans normes légales des films et musiques burkinabè dans les compagnies de transport en commun», signale le rapport. L’Union nationale des cinéastes du Burkina est interpellée à ce sujet.

Il est également demandé une « révision de la convention de diffusion avec les médias afin de trouver des tarifs préférentiels pour la promotion des films burkinabè et africains », la finition de la salle de projection du FESPACO et « l’interdiction de filmer pendant les séances de projection ».

Financement et distribution

En plus des sources traditionnelles de financement, que sont les institutions publiques, les privées également ne sont pas à négliger. L’incitation des sociétés commerciales et des organisations non gouvernementales sont recommandées dans le bilan présenté.

Pour favoriser la distribution des films, il est conseillé de favoriser le réseautage des distributeurs au niveau national et régional, de participer aux marchés de films et d’établir des stratégies de communication et de marketing des films.   

Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)

Burkina Faso

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