Education non formelle : Karanta trouve une oreille attentive au Burkina Faso
A la recherche de solutions pour la relance de la fondation Karanta « foyer d’apprentissage »*, l’administratrice générale peut compter sur la partie burkinabè pour offrir à l’Education non formelle (ENF) la place qui lui revient pour que tous ces citoyens burkinabè, guinéens, ivoiriens, maliens, nigériens et sénégalais aient droit à « une seconde chance ». Et donc contribuer de par leurs apports aux travers des activités qu’ils mènent au développement de leur pays respectif et de la région entière.
Au cours de son dernier conseil tenu à Ouagadougou le 24 novembre 2017, la fondation Karanta, créée « pour l’appui aux politiques d’éducation non formelle », a procédé à l’adoption d’un plan de relance de l’institution au regard de « ses missions encore d’actualité » et « du faible taux d’alphabétisation » dans les Etats membres.
Pour y parvenir, une équipe missionnaire conduite par l’administratrice générale Hourétou Diallo est venue « requérir un meilleur accompagnement » du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation du Burkina Faso, pays en charge de l’exécutif de l’organisation (l’actuelle administratrice générale est Burkinabè).
Le plan, c’est de s’assurer que les stratégies et décisions prises par les ministres lors du conseil de novembre passé seront mises en œuvre pour ainsi permettre à l’institution de « fournir plus » de résultats. « La principale résolution, c’est de permettre à la fondation Karanta de mener des activités aux impacts rapides et observables sur le terrain », a décliné l’administratrice générale.
Hourétou Diallo ne passe pas sous silence la mobilisation des ressources pour appuyer les politiques de l’éducation non formelle sur le terrain. Il faut « tisser des partenariats fonctionnels aves tous les acteurs du sous-secteur de l’ENF » caricature-t-elle. Sans négliger l’aspect perception. « Bien sûr pour cela, avance-t-elle, il faut améliorer l’image de l’institution ».
Et pour cause, déplore son administratrice, « malheureusement les gens voient juste la lecture et l’écriture. Pourtant, ça ce n’est qu’un volet ». Un membre de la délégation ira plus loin. Sa lecture : l’éducation non formelle est « un support » en raison de l’aspect insertion socio-professionnelle qui y est incluse. Un support qui permettra que « tout autour des frontières, si ces adolescents qui sont là sont occupés, ils ne peuvent pas être recrutés par les djihadistes ». Mais « d’abord, pose-t-il, il faut que les autorités prennent conscience de ce problème ».
L’ENF, l’offre du « seconde chance »
La mission a trouvé une oreille attentive auprès du ministre burkinabè de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Stanislas Ouaro. « On s’est engagé en tant que ministre membre du conseil de fondation d’accompagner l’administratrice générale à ce qu’elle puisse réussir sa mission qui est une mission de relance de la fondation ».
Un engagement pas si surprenant que cela. Il y va de la réussite de la mission de confier à Hourétou Diallo. Le Pr Ouaro a en effet partagé ses sentiments au sortir de l’audience avec l’administratrice générale « qui se trouve être une de nos compatriotes, (qui) travaillait au MENA pendant un moment et qui déploie son expertise au profit de la fondation Karanta ». Les autres membres de la mission ne sont pas inconnus de l’universitaire qui a reconnu son collègue Berthé du Mali.
« L’alphabétisation et l’éducation non formelle occupent une place de choix fondamentale », a déclaré le Pr Ouaro. Une primauté qui explique, selon lui, qu’elle soit un engagement du chef de l’Etat qui attend cette offre pour « accélérer le processus d’éducation pour tous et faire en sorte qu’à travers cette seconde chance offerte à des personnes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école de pouvoir se former et contribuer ainsi au développement de notre pays ».
« C’est très important », a-t-il poursuivi. Et pour la mise en œuvre de cette politique, le ministre s’en remet à la direction générale en charge de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle. La raison n’est pas à chercher bien loin. Et elle est aisée à trouver. Le Pr Ouaro a fondé l’espoir que la relance de la fondation puisse contribuer au regard des objectifs qu’elle s’est fixée, à commencer par le financement des actions en matière d’alphabétisation et de l’éducation non formelle dans notre pays et dans les autres pays.
Oui Koueta
Burkina24
** Karanta (foyer d’apprentissage) vient du mandingue et signifie « karan » = apprendre et « ta » = feu ou foyer.
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