Littérature : Quand le fils narre les contes du père
La complicité entre le père, Michel Combary, et le fils, William Combary, a donné vie à une œuvre littéraire, un recueil de contes intitulé, Les contes de mon père. L’œuvre co-écrit par les auteurs a été présenté le lundi 7 mai 2018 à Ouagadougou devant un parterre d’hommes de lettre et de tenue, parce que le fils, au plan professionnel, est Officier supérieur de gendarmerie.
Le présent recueil présenté est né fortuitement lorsque l’un des auteurs, William Combary traçait les lignes d’un roman. Pensant à un conte qu’il pourrait y insérer, il demande à son père, Michel Combary, de lui envoyer un. Mais le retour est prolixe. Sept contes arrivent et ayant l’embarras du choix, tous seront publiés dans un recueil signé par le père et le fils.
Les contes de mon père, titre choisi par le fils pour, dit-il, être en même temps reconnaissant à son père, comporte sept (7) contes qui s’écoulent sur 98 pages. Ces contes, tirés du patrimoine du Gulmu abordent plusieurs thèmes dont la femme, l’enfant, le courage, l’ardeur au travail, la tolérance pour ne citer que ceux-là.
La femme. En s’attardant sur ce thème, les auteurs dépeignent dans l’œuvre, celle qui apparaît tantôt comme l’incarnation du mal, indigne de confiance, celle qui est dotée d’une beauté angélique dont on abuse et qui se venge en démontrant son intelligence et sa bravoure ou celle qui accepte le sacrifice suprême de son enfant au nom de l’amitié et de la reconnaissance. Et le titre du premier conte est très évocateur : Doit-on avoir confiance en une femme ?
Eléments de biographie
Michel Combary est né le 26 novembre 1936 à Fada N’Gourma. Il a été enseignant ou directeur d’école dans plusieurs localités du Burkina Faso, à Diapaga, aux écoles de Doudoulma, Dori garçons, Bissiga de Ziniaré, Léo I et Centre A de Fada N’Gourma. Il est sorti du Cours normal en 1959. C’est un éducateur par vocation qui, aujourd’hui, est à la retraite.
William Combary est né le 1er juin 1980 à Fada N’Gourma. Il effectue ses études primaires dans sa ville natale avant de rejoindre le Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) en 1992 pour ses études secondaires. Il est titulaire d’une maîtrise en Droit public option Relations internationales obtenu au Maroc, titulaire aussi d’un diplôme d’Etudes supérieures en diplomatie et en Relations internationales de l’Institut des hautes études internationales de Ouagadougou. Il est également titulaire d’un Master-Pro en Stratégie défense et sécurité, gestion des conflits et des catastrophes.
En résumé, ce conte relate l’histoire tragique d’un mari, qui, alors que sévit une grande famine, afin de faire face à cette calamité s’adonne au vol d’animaux pour se nourrir, lui et sa femme. A la fin de cette période pénible, une dispute éclate au sein du couple et cela pousse la femme à dénoncer publiquement son mari. Ainsi, la question est posée « Doit-on avoir confiance en une femme ? »
A cette interrogation, Michel Combary répond : « Il ne faut jamais avoir confiance en une femme. Une femme, c’est indéfini. Mais on peut avoir confiance à sa maman ».
Le fils quant à lui répond que la « femme représente une valeur sûre. Il faut respecter la femme et il faut honorer la femme ».
Ce premier conte qui met en exergue la femme « indigne de confiance » s’oppose à un autre, intitulé L’origine du vrai amour où la bravoure et l’expression du vrai amour sont portées par une jeune fille qui va braver des flammes incandescentes pour ramener son homme à la vie alors que ni le père ni la mère de son amoureux n’avaient le courage de répondre aux indications.
William Combary, celui pour qui l’armée est une vocation et la littérature une passion, a été lauréat du Grand prix littéraire des arts et des Lettres lors de la Semaine nationale de la culture (SNC) en 2014 avec son œuvre Le verdict du Sable.
Certains de ses écrits ont été administrés à des examens au Burkina. William Combary est à son 7e œuvre.
L’occasion de la dédicace du recueil Les contes de mon père qui a connu la présence du chef d’Etat-major général des armées, le général Oumarou Sadou et celle du ministre de la culture, Abdoul Karim Sango, a été mise à profit pour rendre hommage à Michel Combary. Un hommage rendu par des anciens élèves dont le ministre Maurice Bonanet.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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