Lutte antitabac : Un cercueil thérapeutique made in Burkina Faso
Badoum Diane Maëva, 16 ans, a mis en place un cercueil pour fumeur. L’invention de la jeune élève en classe de Première D est destinée à l’Unité de sevrage tabagique du Burkina Faso. Le cercueil en bois devra contenir bâtons de cigarettes et briquets abandonnés par les volontaires à l’arrêt de fumer. La trouvaille de Maëva lui a valu un prix spécial qui lui a été décerné ce 5 juin 2018 par les responsables de l’unité de sevrage. C’était au cours d’une cérémonie de remise de prix marquant la fin de la Semaine nationale sans tabac.
A l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale sans tabac, l’unité de sevrage tabagique du Burkina Faso a organisé une Semaine nationale sans tabac du 28 au 3 juin 2018 à Ouagadougou. La consultation était gratuite pendant cette semaine placée sous le thème « Cessez de fumer, c’est possible ».
Ce premier centre de sevrage tabagique de l’Afrique de l’Ouest rattaché au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU YO) a ouvert ses portes le 5 mai 2017. A en croire son Coordonnateur, Pr Georges Ouédraogo, à la date d’aujourd’hui, 322 fumeurs souhaitant être aidés dans leur arrêt de consommation de tabac y ont été accueillis.
Mais, la semaine nationale sans tabac vient d’augmenter le nombre d’anciens fumeurs, au grand dam du « bâton tueur ». En effet, pendant cette première édition de la semaine antitabac, le centre a enregistré 105 consultations en seulement cinq jours dont une dizaine de fumeurs délivrés et une soixantaine d’engagements d’arrêt de fumer. Un exploit, selon le Directeur général du CHU YO, Constant Dahourou.
« Yalgado n’est pas un mouroir »…
« Il y a même quelques années, 30% du personnel du CHU-YO était composé de fumeurs. Cette première semaine nationale sans tabac a été vraiment un succès. Nous allons voir comment réitérer ce genre de campagne », se réjouit le DG de l’Hôpital Yalgado qui tente de prouver que « Yalgado n’est pas un dépotoir. Yalgado n’est pas un mouroir. Il y a du travail qui est abattu ici ».
Constant Dahourou s’est prononcé au cours de la cérémonie de remise de prix marquant la fin de la Semaine nationale sans tabac. Après des séries d’enquêtes et l’évaluation des 19 services du CHU Yalgado, le premier prix est revenu au service de Cardiologie et le deuxième prix au service de Psychiatrie pour avoir sensibilisé et touché le plus de personnes.
Un prix spécial a été décerné à Badoum Diane Maëva, 16 ans, élève en classe de Première D. Maëva caresse l’espoir d’embrasser une carrière de porteur de blouse blanche. La jeune fille a eu vent de la création de l’unité de sevrage et a bien voulu lui apporter son aide.
Bien avant la semaine antitabac, cette élève qui rêve de devenir cardiologue rendait visite au centre et motivait à sa manière le personnel soignant. C’est au cours de ses nombreuses visites que l’idée de la fabrication d’un cercueil lui est venue à l’esprit.
Il est possible d’enterrer sa meilleure amie…
« J’ai fabriqué un cercueil pour l’Unité de sevrage tabagique afin que les fumeurs puissent y mettre leur cigarette et leur briquet dedans pour montrer qu’ils arrêteront de fumer », explique-t-elle. Ce geste, est-elle convaincue, représente une manière pour les « accros » à la clope d’enterrer cette meilleure amie qui n’est en réalité autre qu’un poison fumant.
Le Pr Patrice Zabsonré, Chef du service de Cardiologie du CHU YO, voit en ce premier prix obtenu, une incitation au travail bien accompli. Le tabagisme, insiste le spécialiste, est le premier facteur de risque de crise cardiaque et le troisième facteur de risque cardiovasculaire après l’hypertension et l’obésité.
Avant de prendre congé des siens et leur donner rendez-vous pour l’année prochaine, le responsable de l’unité de sevrage tabagique a formulé le vœu de voir instaurer un jour au Burkina tout un mois sans tabac. Le Professeur Georges Ouédraogo, par ailleurs artiste-musicien, pense également à l’implémentation future notamment d’une unité d’urgence cardiovasculaire à l’Hôpital Yalgado Ouédraogo.
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Noufou KINDO
Burkina 24
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C’Est Avec sa vous comptiez lutter contre la tabagisme????? Detronpez vous. Faut pas faire cercueil il faut ajouter un mort de la cigarette et même ajouter la dépouille d’un mort de cigarette dans la cigarette elle même. Pas par cette manière que vous pouvez lutter contre la cigarette.