Burkina : Le SYNTSHA annonce une semaine d’opération « caisses vides »
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Dans cette déclaration, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) annonce une semaine d’opération « caisses vides » du 11 au 18 juin 2018.
Camarades travailleuses et travailleurs de la santé humaine et animale,
Au regard du mutisme du gouvernement après notre grève des 23 et 24 mai 2018, le Conseil de Direction du SYNTSHA, qui a réuni 41 sections sur 46, a adopté un mot d’ordre « d’opération caisses vides » allant du lundi 11juin 2018 à 7h au lundi 18 juin 2018 à 7h. Durant cette période, les travailleurs doivent offrir gratuitement leurs prestations aux patients. Ce mot d’ordre qui intervient après la dernière grève ignorée par le gouvernement, vise à dénoncer le mépris de celui-ci tout en exprimant si besoin en était le caractère citoyen de nos revendications et luttes qui ne sont nullement dirigées contre les patients bien au contraire.
Du bilan de nos luttes, la dernière grève notamment, il nous est revenu que des travailleurs soi-disant au nom de leur « serment » ou de leur « conscience professionnelle » appellent à s’en démarquer. En rappel, les serments et la conscience professionnelle n’ont pas de valeur en dehors de servir l’intérêt général. D’ailleurs, dans les codes de déontologie des infirmiers, des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et des médecins figure un article partagé qui dispose que « En aucun cas, le Médecin, ne doit exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux ou la sécurité des personnes examinées » (Cf. décret N°2014-048/PRES/PM/MS du 07 février 2014 portant code de déontologie des médecins du Burkina Faso, JO N°17 du 24 avril 2014 en son article 5).
Les conditions d’exercice requises dans cet article n’existent dans aucune formation sanitaire publique au Burkina Faso. Faut-il pour autant rester dans l’expectative quand il y a rupture d’oxygène ou d’électricité sans groupe relai fonctionnel pendant que l’on opère un patient ? Ou encore que faire pour aider à créer les conditions pour soulager les patients et pour exercer convenablement son métier ?
Le SYNTSHA pour sa part, refuse de croiser les bras et d’être complice de la mauvaise gouvernance des services sanitaires et vétérinaires et de la démission du gouvernement face à la santé des populations. Il estime, en dépit des menaces de répression, qu’il est de son devoir de réagir. Et c’est plutôt en cela que l’on fait honneur à son serment et à une véritable conscience professionnelle. Pour ce faite, le SYNTSHA propose face à la situation, la voie de la lutte organisée pour contribuer en toute responsabilité à résoudre les problèmes.
C’est dans ce cadre que les auteurs de mauvaise gouvernance, de corruption et de racket etc. sont traqués par notre organisation et ses structures sans tenir compte de leur corps professionnel d’origine. Ainsi, en raison de cette option pour la voie de la lutte ferme, en tant citoyens exerçant dans les secteurs de la santé humaine et animale, nos actions de lutte visent constamment à exiger :
1°) le respect du droit universel d’opiner et de manifester par rapport à la gouvernance de notre pays qui détermine celle des services où nous exerçons ; il s’agit d’exiger la garantie des libertés démocratiques et syndicales sans lesquelles il n’y a aucun espace pour parler de droit encore moins de revendication.
2°) de meilleures conditions de travail : n’avons-nous pas le droit de soigner les patients dans des conditions meilleures que celles qui existent actuellement? A ce niveau, il faut souligner que l’article 26 de la Constitution du 02 juin 1991stipule que « Le droit à la santé est reconnu. L’Etat œuvre à le promouvoir ».
3°) de meilleures conditions de vie sans lesquelles les travailleurs qui produisent les services et les soins ne seront pas capables d’offrir des prestations de qualité exigée.
En somme, tout travailleur qui choisit d’accompagner le gouvernement dans sa démission face à la santé de la population est dans son droit. En revanche, personne n’étant contraint de participer à nos luttes, le SYNTSHA et ses militants entendent défendre fermement leur droit d’apprécier la gouvernance du pays et de formuler des revendications pour contribuer à changer les choses en faveur des travailleurs et du peuple.
C’est pourquoi le SYNTSHA vous appelle à :
– ne pas vous laisser abuser par ces travailleurs en question en milieu syndical qui, tapit dans l’ombre, agiteront toujours des arguments bancals pour servir leur égoïsme dans un seul but : semer la confusion et la division dans les rangs des travailleurs en échange de miettes et autres avantages indus auprès des régimes politiques. C’est cela l’une des expressions majeures de l’opportunisme syndical.
– vous mobiliser pour poursuivre résolument la lutte pour le respect du protocole d’accord car seule la lutte organisée sur de justes bases paye.
EN AVANT POUR LE SUCCES DE NOS LUTTES !!
MOBILISES ET DETRMINES, NOUS VAINCRONS !!
Pour le Bureau National
Pissyamba OUEDRAOGO
Secrétaire Général
❤️ Invitation
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On a bien dit « ancien nouveau régime « donc:ancienne nouvelle pratique. Ce pouvoir ne dirige pas mais il dicte et à le faire plus d’une fois on devient dictateur. Donc ainsi nous avons des dictateurs politiques.
« Nan Ankara an sara »