Résilience des personnes vulnérables: Plaidoyer à Ouagadougou
Le programme de renforcement de la résilience des communautés vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones septentrionales du Burkina dont la mise en œuvre s’étale de mai 2017 à janvier 2020, est confronté à des difficultés. Pour ce faire, l’inter consortia se dote d’une stratégie de plaidoyer afin de lever toutes les barrières au bon déroulement du programme. Cette stratégie a été présentée aux partenaires ce vendredi 20 juillet 2018 à Ouagadougou.
Financé par l’Union Européenne à travers son Fonds Fiduciaire d’Urgence (FFU) en Afrique, à près de 21 milliards de FCFA, au profit de près de 100 000 personnes, le programme de renforcement de la résilience des communautés vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, intervient dans 4 régions du Burkina et concerne 52 communes.
Son objectif est de renforcer durablement et de manière intégrée la résilience des personnes vulnérables en améliorant l’accès de ces personnes aux services sociaux de base, à l’eau potable et à l’assainissement, aux soins de santé, à la prise en charge nutritionnelle, en restaurant les moyens d’existence des ménages, entre autres.
Le programme s’étale sur trois ans mais il fait déjà face à des difficultés dans sa mise en œuvre efficiente. Pour ce faire, l’inter consortia veut déployer une stratégie de plaidoyer qui se décline en plusieurs axes, à savoir : la mise en œuvre d’un modèle d’amélioration de la résilience à travers une approche multisectorielle commune au profit des plus vulnérables, l’effectivité des services sociaux communaux.
Car laisse entendre Michel Savel, le coordinateur du programme, «dans les 52 communes où nous intervenons, seulement une seule a un service social communal. Nous voulons que cela soit effectif pour toutes les communes ».
La mise en place et le renforcement des cadres de concertation communaux qui facilitent les échanges multisectoriels et renforcent le positionnement de la commune en tant que coordinateur de l’ensemble des actions de la commune est un autre axe.
Enfin, le décaissement à temps de l’Etat au profit des communes. «Le transfert de fonds se fait très tardivement. Ce qui impacte négativement la capacité des communes à mettre en œuvre leur plan d’activités annuel. On aimerait aussi que ce transfert soit le plus rapide», dit-il.
« On travaille avec les services déconcentrés, [dvsquare max=’99’ categoryid= »], et le fait que tout ça ne soit pas mis en œuvre au niveau communal, impacte négativement la mise en œuvre du programme de résilience ».
Des collectes des données sur toutes ces difficultés sur le terrain, seront soumises aux décideurs publics afin de trouver ensemble une solution à la mise en œuvre effective du programme et le partage des bonnes pratiques en la matière.
A noter que 30 partenaires d’ONG regroupés en cinq consortia intervenant dans plusieurs domaines bénéficient de ce fonds pour la mise en œuvre de leurs activités. Ils travaillent en collaboration avec les acteurs locaux, les autorités nationales, régionales, les services techniques afin d’activer de manière concrète et progressive avec une approche opérationnelle les différents plans d’actions nationaux des secteurs concernés.
Revelyn SOME
Burkina24
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