Terrorisme : « Est-ce que nos soldats ont tout ce qu’il faut pour se battre ? »
Depuis quelques semaines, les attaques sporadiques dans la région de l’Est contre des positions de l’armée burkinabè se sont intensifiées alors que depuis pratiquement 2016, elles étaient plus concentrées dans le Sahel et le Nord. Face à cette situation, à en croire Me Guy Hervé Kam, Porte-parole du Balai citoyen, les Burkinabè ont « des raisons de s’inquiéter ». « Avant-hier, il y a eu 7 morts, dit-il. Un mort, c’est déjà trop et malheureusement aujourd’hui, pour les mêmes raisons, les morts se comptent par centaine. A partir de ce moment, on est bien fondé de dire que trop c’est trop », indique Me Kam.
Les attaques contre les positions des forces armées se multiplient, au Nord, à l’Est et dans d’autres localités « sans que la population n’ait l’impression qu’au niveau de la défense, je parle du point de vue politique et du point de vue miliaire, tout a été fait », indique Me Guy Hervé Kam, Porte-parole du Balai citoyen à Burkina24, le jeudi 30 août 2018. Pour lui, quand on n’a pas l’impression que le gouvernement, les forces de défense et les autorités militaires ne font pas tout pour venir à bout de ces groupes, « qui sèment la désolation dans les cœurs des Burkinabè, on est en droit de s’inquiéter ».
Face à la situation sécuritaire qui prévaut, l’avocat et porte-parole du Balai citoyen a loué les mérites du Burkinabè qui, selon lui, a « une très grande capacité de résilience. Nous sommes un peuple courageux, un peuple travailleur ». Partant, il indique qu’il est de la responsabilité du gouvernement, des autorités militaires de redoubler d’efforts pour que ce « vaillant peuple ne sombre pas ».
« Lorsque la justice s’emmure dans le silence, elle fait le lit de son incrédibilité »
- Affaire Auguste Denise Barry : « Aujourd’hui, la justice est en devoir de dire à l’opinion ce qui s’était passé. Il y va de la crédibilité de la justice (…). Lorsque la justice s’emmure dans le silence, elle fait le lit de son incrédibilité ».
- Affaire Safiatou Lopez : « Le secret de l’instruction ne veut pas dire cachotteries. Dans une démocratie, (…) il ne serait pas totalement saint que les citoyens aient l’impression qu’on peut s’en prendre comme cela à des gens. Je ne dis pas que c’est le cas, mais si on ne s’explique pas, on laisse penser que c’est le cas ».
Si ce qui est fait était assez, « nous ne verrions pas des attaques », poursuit Me Kam. Il reste des efforts à faire, et selon l’avocat, ces efforts ont trait à l’équipement adéquat des forces de l’ordre et à leur entrainement. « Nous qui regardons, on se dit : ‘’est-ce que vraiment nos soldats ont tout ce qu’il faut pour se battre ?’’. Il faut qu’on leur donne tout ce qu’il faut pour se battre ! », tranche l’avocat.
En appuyant les forces de l’ordre, Me Kam espère que les victoires qui seront engrangées dans la lutte contre le terrorisme vont induire plus de confiance et de collaboration de la part des populations souvent apeurées. « Aujourd’hui, les populations peuvent avoir peur de collaborer. Qui veut collaborer avec la partie qui perd ? », s’interroge Me Guy Hervé Kam.
Pour le porte-parole du Balai citoyen, « il ne faut pas se leurrer. Nous sommes dans une situation de guerre qui ne va pas finir demain, qui va prendre du temps. Si nous ne formons pas, si nous n’équipons pas, les jours à venir peuvent être sombres ».
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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Maître Kam, vois dites vrai. Mais il faut en plus de la formation et des équipements, expier les collabo qui sont dans les rangs. Forcément, il y a en. Sinon, ce sont nos frères qui nous attaquent. Puisse Dieu m’aider à avoir tort, mais j’ai vraiment peur.
Maître Kam, vois dites vrai. Mais il faut en plus de la formation et des équipements, expier les collabo qui sont dans les rangs. Forcément, il y a en. Sinon, ce sont nos frères qui nous attaquent. Puisse Dieu m’aider à avoir tort, mais j’ai vraiment peur.