Education : Les élèves de Koudougou ont le regard tourné vers les autorités coutumières et religieuses
L’association des scolaires de Koudougou (ASK) a organisé une conférence de presse le jeudi 10 janvier 2019, pour parler de la situation qui prévaut dans les établissements scolaires du Burkina Faso en général, notamment les conditions d’études et de vie à Koudougou.
Selon la vice-présidente de l’ASK Elodie Kagabega, les scolaires du Burkina Faso sont dans une grande confusion quant à leur sort. De son avis, l’an passé les élèves ont souffert le martyre pour sauver leur année scolaire tant bien que mal.
Ils n’ont même pas eu le temps de pousser un ouf de soulagement et de panser leurs plaies, poursuit-elle, que la tension est remontée entre la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education(CNSE) et l’Etat, qui avaient pourtant signé un protocole d’accord.
D’après elle, ce protocole a été arraché de haute luttes au prix d’énormes sacrifices. Elle rappelle que les élèves ont été sauvagement réprimés à Koudougou et à Tita l’année passée pour leur soutien indéfectible à la CNSE. C’est donc au prix de leur sueur et de leur sang versés que ce protocole a été signé, ajoute-t-elle.
Les élèves tiennent à l’application du protocole d’accord « comme une mère tient à son enfant qu’elle a accouché dans la douleur », a-t-elle souligné. C’est pourquoi, ils ont déjà battu le pavé le mardi 18 décembre 2018 pour exiger l’application du protocole d’accord.
Pour elle, en plus de la tension entre les acteurs de l’éduction et le gouvernement, les élèves sont victimes de la mauvaise gestion des administrateurs et chefs d’établissement qui gèrent les établissements scolaires dans l’anarchie sous le regard complice des plus hautes autorités. En effet, poursuit-elle, il ne se passe pas un seul jour sans qu’un proviseur, un directeur ou même un subalterne ne trouve de subterfuges pour durcir leurs conditions d’études déjà difficiles.
En plus des frais de scolarité déjà jugés exorbitants, il est imposé aux parents des cotisations dites spéciales. « Les élèves ne pourront plus permettre qu’on dépouille les maigres sous de leurs parents pendant même qu’on leur refuse l’éducation », a-t-elle dit.
Les élèves disent déplorer le silence des autorités coutumières et religieuses qui ont pourtant été associées aux négociations l’année passée.
La vice-présidente de l’ASK ajoute que dès vendredi 11 janvier 2019, ils iront en assemblée générale pour adopter de novelles perspectives. Et si à la semaine prochaine, les choses ne reviennent pas à la norme, ils vont intensifier des actions multiples et multiformes pour obtenir gain de cause.
Michel YAMEOGO
Pour Burkina24
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