Balai citoyen : Le projet « Alliance jeunes et parlementaires » porte déjà ses fruits
Le mouvement « Balai Citoyen » fait le bilan à mi-parcours de son projet « Alliance Jeunes et Parlementaires. Initié en partenariat avec l’ONG Oxfam, le gouvernement canadien pour durer 2 ans, le projet vise à créer un cadre de dialogue entre élus et citoyens et voter les lois en cohérence avec les attentes des jeunes. Les actions du programme ont été expliquées à la presse ce jeudi 11 avril 2019 à Ouagadougou.
L’Assemblée nationale, haut lieu de l’adoption des politiques publiques et normes, influence grandement la vie des jeunes, mais ne tient pas suffisamment compte des préoccupations de ces jeunes.
La majorité des jeunes (interrogée lors d’une mission consultative dans six régions entre 2017 et février 2018) déclare avoir peu d’information sur les actions des députés, ne jamais avoir participé à une rencontre de redevabilité ou de consultation dans leur localité sur les sujets débattus à l’Assemblée Nationale et ont peu de connaissance sur les mécanismes de démocratie participative qui sont prévus dans les textes de loi.
Le programme « Alliance Jeunes et Parlementaires » a été donc initié pour intéresser les jeunes à la chose parlementaire et briser le mythe de l’inaccessibilité de la jeunesse à l’hémicycle et créer enfin un environnement institutionnel plus favorable à la participation citoyenne de la jeunesse.
Pour ce faire, les jeunes sont outillés sur la connaissances du système parlementaire, formés à faire preuve de leadership, à défendre leurs droits et à plaider pour une meilleure prise en compte de leurs intérêts socio-économiques et politiques auprès des députés, entre autres.
Depuis sa mise en marche en avril 2018, 222 jeunes femmes et hommes provenant de six localités du pays (Dori, Bogandé, Pô, Koudougou, Tenkodogo et Ouagadougou) et âgés de 17 à 30 ans et 30 députés de ces localités ont vu leur capacités renforcées.
Des thèmes de plaidoirie ont été formulés par ces jeunes pour être adoptés comme lois. Ce sont, entre autres, l’instauration d’un quota jeune sur la liste électorale nationale pour les élections législatives, qui selon le responsable du projet, répond à un besoin de représentativité de la jeunesse au sein de l’hémicycle.
« Aucun député, dit Jean Alphonse Yambré, chargé du projet, n’a moins de 30 ans. Pis, les femmes ne représentent que 11% des élus. Cet état de fait renforce l’institution comme une institution inaccessible ».
Recrutement de 127 jeunes assistants parlementaires à l’assemblée
Certes, des actions sont entreprises pour l’AN notamment le recrutement des étudiants stagiaires à l’Assemblée Nationale. Mais ce n’est pas suffisant aux yeux du chargé du projet. Il préconise plutôt de recruter des étudiants en fin de cycle comme assistants parlementaires pour deux ans.
Enfin, une couverture nationale de la radio parlementaire comme espace d’information.
Il s’est dit satisfait du bilan à mi-parcours du projet qui constitue une initiative « avant-gardiste pour un pays à forte tradition gérontocratie et patriarcale ». « Ce projet une fois abouti, espère-t-il, aura un impact dans d’autres pays de la sous-région ».
Revelyn SOME
Burkina24
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