Ouaga : Coup de filet de la Police de Saaba

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Habitués aux braquages, vols à l’arraché, tentatives d’enlèvement et de demandes de rançons, ils attendent à présent de répondre des faits pour lesquels ils ont été pris par les enquêteurs du poste de police de Saaba.

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Tout est parti d’un appel téléphonique anonyme faisant état de la présence d’individus suspects dans la zone non lotie de Saaba qui se déplaçaient à bord d’un véhicule non immatriculé. L’équipe envoyée sur place pour les vérifications découvrira le véhicule abandonné avec ses clés à bord avec la cour vide de ses occupants suspects.

« Nous agissons actuellement dans une sécurité collaborative avec la population. Chaque jour, nous avons des personnes honnêtes qui nous donnent des informations. La collaboration entre la population et la police de Saaba est parfaite », se félicite le lieutenant de police Badini Harouna.

Projection d’un enlèvement

L’enquête menée par les hommes du lieutenant de police secondés par le sous-lieutenant Nignan Hervé permettra de mettre le grappin sur les employés de commerce O.I. alias Elpira 26 ans, K.R. alias Zaparo 18 ans, R. A. alias MC-One 21 ans, et l’étudiant, « cerveau du groupe » P.S. alias Debordo. De l’interrogatoire, il ressort qu’ils reconnaissent tous les faits de multiples vols à mains armées, de vols de vélomoteurs, de vols à l’arraché à eux reprochés. Ils s’introduisaient aussi par effraction dans les domiciles à l’aide d’arrache-clous, de teasers, de couteaux, et de pistolet automatique à Saaba, et dans les quartiers Wemtenga, Dassasgho, Zone 1, Bendogo de la ville de Ouagadougou.

En plus du vol de la pickup de marque Toyota appartenant à une société de commercialisation de produits laitiers, P.S. alias Debordo, étudiant, 20 ans, « a reconnu projeter l’enlèvement d’un expatrié suivi d’une demande de rançon ». Pour les vols de motocyclettes aux abords des routes, lui et ses acolytes profitaient de l’inattention des propriétaires en les poussant « comme s’ils voulaient bien garer afin de vérifier si la direction n’est pas verrouillée ». Pour les vols à mains armées, Debordo et son groupe se planquaient au bord des routes en attendant de choisir leurs victimes qu’ils dépouillaient de « tout ce qu’elle a sur elle ainsi que sa monture ».

Mais « à défaut, rapporte le lieutenant Badini, ils filent la victime qu’ils ont ciblée auparavant, se rendent à son domicile par escalade ou par effraction, où ils se planquent jusqu’à son réveil au petit matin » en attendant de la menacer à l’aide de leurs armes, allant parfois jusqu’à la ligoter avant de s’emparer de tout ce qui a de la valeur à leurs yeux.

Une des victimes de ce réseau a été dépouillée d’une somme de près de 700 000. Le groupe de délinquants ne s’est pas contenté de la liquidité trouvée sur cette victime. « Dans son téléphone d’Orange Money où il avait plus de 500 000, ils l’ont obligé à donner le code, et quand ils ont fini l’opération ils ont pris le véhicule. La première des choses qu’ils ont fait, c’est de retirer les 500 000 restants », rapporte le chef du poste de police. Dépensiers. « Quand on les a pris, poursuit le lieutenant, ils n’avaient plus rien. C’est un seulement qui avait 10 000 francs ».

Pris pour « appât du gain facile »

Le 23 juin 2019, les élèves K.D. et Z.T. respectivement âgés de 20 et 21 ans ont été « conduits » au poste de police pour vol à l’arraché de téléphones portables. Ce jour-là, « dans la matinée, ces derniers ont arraché le téléphone d’une demoiselle » à qui ils demanderont plus tard le « paiement d’une somme d’argent avant de restituer ledit téléphone, prétextant qu’ils souhaitaient rassembler de l’argent pour postuler au recrutement militaire ».

Cette demoiselle, c’est l’élève en classe de terminale Djamilatou. Elle raconte : « j’avais fini le sport et je rentrais à la maison. Après avoir décroché un appel, en voulant faire rentrer mon téléphone, ils ont retiré et ils sont partis. J’ai tenté le numéro avec le téléphone de ma tante. Ça passait. Ils m’ont demandé une somme de 25 000 francs pour remettre le téléphone. J’ai laissé l’affaire avec ma maman ».

A l’opposé de sa fille, la mère ne laissera pas tomber. Elle recourra aux éléments du commissariat du poste de police de Saaba. « Je n’ai pas su ce qui s’est passé. Le lendemain, j’ai juste su que la police les avait attrapés », relate sa fille.

K.D. et Z.T. qui ont reconnu être auteurs de « plusieurs » vols à l’arraché à Saaba et environnants ciblaient « généralement » des femmes qui une fois isolées, étaient dépossédées de leurs sacs à main, téléphones et autres biens qu’ils revendaient à la sauvette dans la capitale.

Face à « l’appât du gain facile qui incite ces jeunes à agir de la sorte », le lieutenant de police invite les femmes à « ne pas mettre des biens de valeurs dans ces sacs. Celui qui vole ces sacs, analyse-t-il, si sur dix essais il n’a même pas trouvé 1000 francs, je pense qu’il ne va pas tenter ».

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Rédaction B24

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2 commentaires

  1. Comment ces deux jeunes interpellés fin juin pour flagrant délit de vol à l’arraché se sont retrouvés li te de commettre d’autres forfaits début juillet?

  2. Seigneur. Si jeune et si plein de malhonnêteté. Comment peut être aussi méchant. Ils méritent vraiment de croupir en prison. Vraiment, puisse Dieu nous aider. En ces temps d’insécurité, les attaques terroristes partout et ils projettent enlever un expatrié. C’est encore peindre le pays en rouge. Qu’ils restent en prison et pour longtemps.

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