Installation des sites radioélectriques : L’ARCEP outille les élus et les travailleurs des collectivités sur sa règlementation
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Burkina (ARCEP) organise un atelier d’échanges sur les enjeux des communications électroniques au profit des élus locaux et les travailleurs des collectivités territoriales. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le lundi 21 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso
L’installation des sites radioélectriques répond à un processus de contrôles qui prend en compte l’environnement technique, économique, juridique et institutionnel des communications électroniques. Cependant, cette disposition semble être ignorée par la population. D’où la tenue de cet atelier de renforcement de capacités entreprise par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
Contrairement aux appréhensions courantes, la première préoccupation sur les radiations électriques se situe plus au niveau du téléphone. « Si je veux vraiment me prévenir des risques, c’est d’éviter d’utiliser le téléphone », affirme le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP), Tontama Charles Millogo. Chose qui, rappelle-t-il, est impossible à notre ère.
Pourtant, les services de communication ne peuvent se faire sans l’installation des sites radioélectriques. Un type d’infrastructure qui selon le maire de la commune de Bobo-Dioulasso Bourahima Sanou, est sujet d’inquiétudes pour la population. « L’installation des pilonnes suscite des peurs et des inquiétudes au sein de la population qui, par conséquent, s’y oppose », confie le maire.
« Plus on installe les pilonnes, moins on a des radiations »
« Plus on installe les pilonnes, moins on a des radiations »
« Il est toujours recommandé de se tenir en dehors d’un rayon de 5 à 10 mètres des sites radioélectriques. Ces dispositions sont respectées dans la mesure où les antennes se trouvent à 50 mètres. Les populations ne sont donc pas dans ces rayons qu’on pourrait dire à risque. Les gens déplacent le débat parce que c’est plutôt au niveau du téléphone qu’il y a beaucoup plus de risques de radiation. Quand j’utilise le téléphone, j’ai intérêt à être beaucoup plus proche de l’antenne pour que mon téléphone ne rayonne pas plus fort. Dans ce principe, le téléphone, fonctionne comme l’œil et l’antenne, comme la torche. Plus l’œil est loin de la source, plus il doit fournir des efforts pour s’accommoder. Voilà pourquoi les opérateurs de téléphonie doivent déployer suffisamment d’antennes pour que le téléphone ne soit pas amené à émettre le maximum de rayonnements. L’utilisation de téléphones non homologués aussi expose aux risques de radiations »
Tontama Charles Millogo
Pour le président de l’ARCEP, cette réticence quoique légitime pourrait provenir d’un manque d’information. Car l’implantation des antennes radioélectriques est règlementée par un certain nombre d’éléments juridiques qui prennent en compte la protection de la population. Et c’est à ce titre qu’intervient le Ministère de l’environnement à travers le Bureau national des évaluations environnementales dans le processus d’implantation des sites radioélectriques.
C’est ce message que les maires étant les premiers responsables de l’aménagement des infrastructures dans leurs communes ainsi que les travailleurs des collectivités territoriales sont invités à transmettre aux populations.
Cet atelier de deux jours intervient après celui de Ouahigouya afin de poser les bases d’une plateforme d’échanges et de réflexion sur les enjeux des télécommunications.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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