Burkina Faso : Élise Thiombiano prend langue avec les Hommes de médias
Le Ministre de la culture, Dr Foniyema Élise Thiombiano, a eu un échange avec les Hommes de médias dans le but de faire connaissance de leur préoccupation. Les questions de formation, de financement, de statut particulier ont été, entre autres, les préoccupations évoquées par les participants. La rencontre a eu lieu le vendredi 26 février 2021 à Ouagadougou.
Après sa prise de fonction, le ministre de la Culture a entrepris des démarches auprès des différents secteurs d’activités de la culture pour s’imprégner des réalités et des conditions de travail des Hommes de ce domaine. Le vendredi 26 février 2021, c’était au tour des Hommes de médias, communicateurs, animateurs radio et télé, journalistes culturels et bien d’autres, d’accueillir Elise Thiombiano pour des échanges francs.
« Qui est communicateur et qui est animateur … »
Youssef Ouédraogo, journaliste indépendant, a, d’entrée de jeu, salué l’initiative. « Si ma mémoire est bonne, c’est la toute première fois qu’un ministre de la culture s’entretient avec les journalistes sans associer les autres corps de métier », a-t-il introduit. Il a eu à proposer au ministre, l’initiation d’une formation au profit des journalistes culturels. « Beaucoup sont venus dans le milieu sans une formation et ils se sont formés dans le tas. Donc, il y a la question de la formation pour professionnaliser les journalistes et les animateurs culturels », a suggéré Youssef Ouédraogo.
Il a posé une autre préoccupation concernant la floraison des médias et pages avec l’avènement des réseaux sociaux qui sème la confusion entre journalistes et communicateurs. Il va loin en demandant une réorganisation des journalistes car dit-il, « il faut qu’il y ait une réorganisation de ce métier pour qu’on sache qui est journaliste, qui est communicateur et qui est animateur ». Pour Yousef Ouédraogo, le journaliste culturel est le grand oublié dans les cérémonies de récompenses au Burkina Faso. De ce pas, il a souhaité qu’une journée leur soit dédiée.
Les doléances ont été également posées par les animateurs radio et télé qui, selon Jacques Bassono alias Jacky El Feno animateur radio et télé, ne sont pas considérés ni par les journalistes ni par le Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA). Il a pris pour exemple, la décision de rémunération des auteurs éditeurs de presse, chose que les animateurs ne bénéficient pas.
Jacky El Feno a tenu à dénoncer le traitement et le regard que certains journalistes ont envers les animateurs. « Les journalistes n’ont pas manqué de nous rappeler que nous ne sommes que des petits animateurs. Prenez-nous en compte, pensez à nous. Souvent, on a plus de temps d’antenne que les journalistes et on est plus nombreux qu’eux d’ailleurs. Mais on ne pense même pas à nous. Ne nous mettez pas au second plan, pensez à nous », a-t-il clamé.
« … relancer le domaine de la culture à l’interne »
Elise Thiombiano a dit prendre note de ces doléances et compte s’engager pour des résolutions. « Il n’y a pas eu de grands problèmes posés. C’est des questions de formation, de décoration et c’est légitime », a souligné le ministre de la culture. Pour les questions de financement, Élise Thiombiano a suggéré aux Hommes de culture de s’organiser en association ou en entreprise pour pouvoir bénéficier des fonds. « Nous allons voir avec vous les journalistes et les communicateurs que vous êtes, comment nous allons relancer le domaine de la culture à l’interne », a-t-elle terminé.
Akim KY (Stagiaire)
Burkina 24
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