Côte d’Ivoire : Les prix des denrées de base s’envolent et font grogner

Côte d’Ivoire – Les marchés font craindre les prix des produits de première nécessité. L’huile de cuisine, la viande, le riz, le carburant et même les cubes d’assaisonnement ont vu leurs prix revalorisés 10 à 50, voire 100%. Cette augmentation vient affaiblir davantage les foyers ivoiriens après celle de 2021 qui avait contraint le gouvernement ivoirien à prendre des dispositions drastiques pour endiguer la cherté de la vie.  

Les ménagères ont troqué leurs paniers contre des sachets qui peinent à se remplir malgré leur bonne foi.

La récente augmentation des produits de première nécessité et du carburant qui est passé de 615 francs CFA à 635 francs fait grogner. Les réseaux sociaux compilent les plaintes et lamentations des internautes scandalisés par cette envolée historique des prix. « Même le cube d’assaisonnement est passé de 25 Fcfa à 50 Fcfa. Où allons-nous ? », s’est indignée Dame N’guessan Georgette dans les allées du Marché d’Akouédo-Attié dans la commune de Bingerville.

Selon Jean-Philippe Koffi, président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, le blocage temporaire des prix de certains produits de grande consommation est insuffisant. Il invite, par conséquent, le gouvernement ivoirien à passer à l’action : « La méthode qui consiste à bloquer les prix a montré ses limites dans le temps. 

La loi dit que les prix peuvent être bloqués trois mois renouvelables une fois, dont six mois maximum. Et après ces six mois justement, nous assistons à une flambée des prix. Les derniers blocages ont eu lieu en juillet 2021. Aujourd’hui en début d’année, vous constatez avec nous tout ce qu’il y a comme hausse. Il faut passer à autre chose, il faut passer à une régulation franche des prix », a-t-il proposé.

Dernièrement, le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC), un département du ministère ivoirien du Commerce, a imputé cette hausse des prix à la pandémie de Covid-19 et évoqué un contexte global.

En guise d’illustration, le CNLVC a expliqué que l’augmentation, notamment, du prix de l’huile de palme transformée par la hausse des cours mondiaux est passée de 600 dollars la tonne en octobre 2019, à 1100 dollars la tonne en janvier 2022, soit une augmentation de 83%. Pendant ce temps, les populations s’inquiètent sur les incidences majeures de cette énième augmentation sur leurs budgets familiaux.

Ce mardi 22 février 2022, une visite sur le terrain de trois ministres ivoiriens, ceux des ressources halieutiques, de l’agriculture et celui du commerce leur a permis de se faire une idée précise de la flambée des prix des denrées alimentaires observée ces derniers jours sur les marchés. 

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

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