Commission nationale des droits humains (CNDH) : Le Président et ses co-prévenus à la barre

publicite

Le président de la Commission nationale des droits humains (CNDH), Kalifa Rodrigue Namoano et trois autres étaient à la barre au tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou ce jeudi 1er décembre 2022. 

La suite après cette publicité

Kalifa Rodrigue Namoano et trois autres co-prévenus étaient devant les juges ce jeudi 1er décembre 2022 pour la troisième fois pour des infractions en lien avec la gestion des ressources de la Commission nationale des droits humains (CNDH). « Fraude en matière de commande publique, abus de confiance, usage de faux et blanchissement de capitaux », telles sont, entre autres, les accusations.

A l’ouverture de l’audience, des  accusés n’ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés et d’autres partiellement. Tour à tour, chaque accusé s’est expliqué. En absence de Personne responsable des marchés (PRM), c’est le directeur de l’administration financière (DAF) qui était chargé de la gestion de la commande publique.

Lire également 👉 Commission nationale des droits humains (CNDH) : Le procès Rodrigue Namoano renvoyé au 1er décembre 2022

Concernant la fraude en matière de commande publique, les différents prestataires ont signalé au juge que c’est le DAF qui a suggéré de compléter leur offre avec des factures proformas concurrentielles. L’ensemble des prestataires ont signalé que c’est le DAF qui ordonnait de rassembler les factures concurrentielles et ont estimé que c’était une pratique de la structure, donc pas illégale.

Il ressort que ce sont les mêmes prestataires qui exécutaient les marchés au niveau Commission nationale des droits humains (CNDH). Me Prosper Farama, avocat de la défense du REN-LAC, a fait savoir  que « je pense que cette structure n’a jamais passé un marché normalement ». Des entrepreneurs et leurs femmes ont eu à exécuter des marchés au sein de la structure. Dans le fonctionnement de la CNDH, le DAF a été changé. La nouvelle qui est arrivée a fait savoir que cette pratique était ancrée chez les fournisseurs.

Egalement, elle a souligné que le président du CNDH, Kalifa Rodrigue Namoano, donnait des « recommandations » pour le choix des prestataires dans l’exécution de la commande publique. « Quand on veut un service, le président recommande un prestataire. Il n’a jamais dit de prendre les propositions concurrentielles avec les prestataires. Mais les prestataires ramenaient des offres concurrentielles », a-t-elle indiqué. L’audience a été renvoyée pour le vendredi 2 décembre 2022.

En rappel dans un communiqué datant du lundi 7 novembre 2022, la Commission nationale des droits humains (CNDH) informait l’opinion nationale et internationale que Kalifa Rodrigue Yemboado Namoano, Président de la CNDH, a été placé en détention provisoire à la suite d’une enquête de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC).

Écouter l’article
❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Un commentaire

  1. Procurement Process lack transparency plus promote corruption. It need be changed to something transparent from onset plus through each step with bidders giving information on what they would do for money to be paid to them if their bid is accepted. If bidding is closed seeking only Burkinabe supplier under transparency we get detail look at actions to be performed.
    We should choose that method.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page