Défis du Sahel : Le nexus Science Diplomatie, une solution, selon l’ancien Premier ministre (Dr Lassina Zerbo)
A l’initiative de l’association Citoyens et développement (CiDev) et de la fondation Sécurité, science, innovation et diplomatie (ScID), il s’est tenu une conférence-débat autour du thème : « Réussir le Nexus Science Diplomatie pour mieux contribuer à relever les défis du Sahel » ce samedi 10 décembre 2022 à l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou, sous la modération de Mélégué Traoré, ancien diplomate.
L’ancien Premier ministre, Dr Lassina Zerbo, principal conférencier de cette conférence-débat, pour aborder le thème « Réussir le Nexus Science Diplomatie pour mieux contribuer à relever les défis du Sahel », est parti d’un contexte mondial, historique avant de faire un zoom sur la situation nationale.
Le contexte mondial, il l’a caractérisé par les défis de sécurité, de santé, de réchauffement climatique, de gestion des catastrophes, de crise énergétique. Les défis liés aux ressources alimentaires, en eau sont, dit-il, parmi les problèmes les plus répandus en Afrique et particulièrement au Sahel.
Mais avant d’aller plus loin dans son exposé, il a tenu à faire comprendre ce nexus science diplomatie. « La science offre la structure et la diplomatie offre la méthode », a-t-il d’emblée indiqué. Selon lui, pour réussir ce nexus, il s’agira concrètement de jeter des ponts tous secteurs confondus, entre les personnes, l’expertise, les connaissances et les institutions pour penser collectivement la solution qu’ouvre la voie au changement.
« Il faudra Construire une diplomatie pour la science, Intégrer le concept de science pour la diplomatie, Accepter le facteur science dans la diplomatie et Vulgariser la science de la diplomatie scientifique (CIAV) », a-t-il aussi avancé.
Pour étayer ces aspects, il a fait appel à l’histoire de la diplomatie scientifique, en s’appuyant sur trois exemples concrets dont celui du processus du choix du lieu devant abriter le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor). « Il a fallu 20 ans de processus pour pouvoir décider de mettre finalement cette centrale expérimentale à Cadarache en France », a-t-il fait savoir.
« Crise de maturité »
« Crise de maturité », a-t-il quelque peu qualifié la situation nationale. Ses recommandations à cette crise, « la combinaison des efforts entre ingénieurs électroniciens, géophysiciens et la coopération avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour endiguer le terrorisme ; la nécessité d’une mobilisation cognitive ; apprendre à vivre ensemble… rejeter ce qui n’est pas de notre culture, notre tradition », a cité l’ancien Premier ministre.
Il a invité à rentrer dans cette dynamique pour que la science accompagne les politiques de développement, de décision ; toutes les politiques afin de réussir le pari de vaincre l’hydre terroriste et faire en sorte que le respect qu’on vouait au Burkina et aux Burkinabè partout ailleurs soit rétabli. De même a-t-il attiré l’attention, sur l’importance de la démographie dans le développement dont on a besoin, ce, en prenant l’exemple de la Chine, de l’Inde…
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !