Commerce : La bonne humeur, la séduction de Tino

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Célestin Bilgo alias Tino est un vendeur de friperie. Sa boutique est basée au quartier Patte d’Oie de Ouagadougou. Il lui arrive également de faire le tour de la capitale, Ouagadougou, afin d’écouler ses marchandises. A moto, nous l’accostons à l’occasion de l’une de ses nombreuses sorties.  

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Pantalons, chemises, robes et hauts. Tel est le contenu du sac en plastique de couleur bleue, communément appelé « Tougan Madiana » en langue Bambara, que dépose Célestin Bilgo sur sa motocyclette lorsqu’il va à la conquête de nouveaux clients. Jeune homme grand de taille, bronzé, avoisinant la trentaine, de bonne humeur, Tino, tel qu’on le surnomme couramment, sillonne ainsi les artères de la ville de Ouagadougou.

« J’ai une boutique à la Patte-d’Oie (ndlr, l’un des quartiers populaires de Ouagadougou),  mais je sors pour vendre en ville. Dans la rue, c’est rentable car à la boutique les gens ne viennent pas beaucoup », explique Tino.

Services de la place, lieux de mise en beauté (ongleries et cils, salons de coiffures), Tino ne s’impose pas de lieux fixes. Juché sur sa motocyclette de couleur noire, il ne compte pas les kilomètres. Son seul objectif, écouler sa marchandise auprès de plus de clients, et toujours son arme secrète en avant : la bonne humeur.

« Quand tu es dans le commerce, il faut toujours être jovial pour maintenir ta clientèle. Il arrive que des clients te fassent vider tout le sac et ne rien prendre. Ce n’est pas pour autant que tu vas te fâcher, au contraire, tu lui demandes ce qu’il veut,  là,  prochainement si tu as ces modèles, tu amènes. Et puis, on ne peut pas forcer un client à prendre ce qui ne lui plait pas », explique-t-il avec un large sourire.

A en croire certaines clientes de Tino, c’est la qualité de ses articles, et surtout sa bonne humeur qui lui permettent de fidéliser sa clientèle. « Je prends mes friperies avec Tino, car il est toujours de bonne humeur, il a de bons articles aussi. Les chemises que je prends avec lui à 1000 F CFA, je les retrouve souvent dans certaines boutiques de grandes marques à un coût de  6 000 F CFA ou 10 000 F CFA », confie Alima Sanfo, une cliente fidèle.

Même son de cloche chez Josiane, une autre cliente fidèle. « Moi, j’aime ses friperies. Comme je n’ai pas les moyens, je préfère prendre mes pantalons et chemises class avec lui et je me sens unique en mon genre, car je porte des habits de marques à moindre coût et je suis certaine de ne pas retrouver les mêmes choses à Ouaga comme si c’était de l’uniforme de mariage », dit-elle en rigolant.

Comptabilisant une dizaine d’années dans la vente de friperie, le vœu de Tino, c’est de pouvoir remplacer sa motocyclette par un mini-conteneur roulant. Une manière pour lui d’avoir une boutique mobile…

Saly OUATTARA 

Burkina 24 

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