Médecine traditionnelle : Bientôt des textes réglementaires pour assainir la pratique

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La cérémonie de l’arbre à palabre de la médecine traditionnelle a eu lieu ce jeudi 12 octobre 2023 à Koudougou. Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Kargougou et son équipe technique ont eu une séance d’entretien et de partage de connaissances avec plus d’une centaine de tradipraticiens venus du Burkina et du Mali, pays invité d’honneur.

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Des médecins traditionnels qui soignent les morsures de serpent, qui contribuent à soigner l’hépatite, qui soignent les nourrissons, qui soignent l’arthrose, ont tour à tour montré quelques astuces au public venu pour l’occasion de l’arbre à palabre, au ministre et sa délégation. C’est la médecine traditionnelle qui s’est exprimée dans toute sa splendeur et qui montre de quelle manière elle collabore avec la médecine moderne pour soigner des maux. Mariam Ziba soigne les maladies des enfants.

« Si un enfant vient chez moi avec de la fièvre, je le soigne, si l’enfant vient et que son corps est chaud, ses pieds et ses mains sont froids, je demande à ce qu’on l’envoie à l’hôpital. Nous ne diagnostiquons pas avec des appareils, mais du haut de mes 44 ans d’expériences dans le domaine du traitement traditionnel, je sais reconnaître un malade que je peux soigner et un malade qu’il faut envoyer à l’hôpital », a indiqué la soignante traditionnelle Mariame Ziba.

Mariame Ziba, soignante traditionnelle

Cela montre à quel point la médecine traditionnelle et la médecine moderne sont complémentaires, a-t-elle avoué. Cette ambiance où quelques médecins traditionnels sont venus montrer leur savoir-faire a constitué un pan de cette cérémonie de l’arbre à palabre de la médecine traditionnelle.

Aussi, au cours de cette cérémonie, les médecins traditionnels ont exposé leurs problèmes qui auxquels le ministre en charge de la Santé a apporté séance tenante des réponses. Ces échanges à bâtons rompus entre le ministre et ces acteurs du système de soins au Burkina étaient l’objectif visé par cette cérémonie. Qu’à cela ne tienne, de la volonté des tradipraticiens d’avoir une direction à part entière de la médecine traditionnelle, le ministre a été on ne peut plus clair : cela n’est pas efficace.

Les participants à cette cérémonie d’arbre à palabre

Non seulement le ministre a évoqué une question d’efficacité, mais aussi une question budgétaire et administrative. « Je voudrais vous dire que la médecine traditionnelle, même si elle ne fait pas l’objet d’une direction générale, constitue une priorité pour le ministère de la Santé et pour le gouvernement. Le plus important ce n’est pas d’être érigé en direction générale.

Le plus important, c’est qu’on puisse vous accorder toute l’importance qui sied. Dans notre façon de réfléchir, on a pensé qu’il était bon que la médecine traditionnelle et alternative puisse être logée dans le programme budgétaire Offre de soins. Nous pensons que si vous logez dans la même direction générale (que la médecine moderne), gouvernée par le même programme budgétaire, cela permet plutôt à la médecine traditionnelle d’être plus visible, d’avoir plus de financement et donc être plus efficace », a justifié le ministre Robert Lucien Kargougou.

Le ministre Robert Lucien Kargougou en charge de la Santé

En outre, en ce qui concerne la préoccupation de réglementation du milieu pour lutter contre les faux tradipraticiens, le ministre a promis d’instruire les structures habilitées pour que quelque chose soit fait dans ce sens. « Déjà pour l’autorisation d’exercer la médecine traditionnelle, nous allons procéder à la révision des textes réglementaires courant le premier trimestre 2024 », a promis le ministre.

Le ministre a répondu aux préoccupations des praticiens de la médecine traditionnelle, reconnaissant parfois, les insuffisances du ministère sur certains points et justifiant certaines postures du département. La perspective certaine, a confié le ministre, c’est que le milieu sera assaini par l’adoption de textes réglementaires. Une bonne nouvelle pour les praticiens qui s’en réjouissent.

Hamadou OUEDRAOGO 

Burkina 24 

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