Affaire Charbon fin : Le rapport des experts judiciaires passé à la loupe

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Le procès du Ministère public contre la société IAM Gold Essakane dans l’affaire dite Charbon fin s’est poursuivi ce mercredi 8 novembre 2023 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI Ouaga 1). Le rapport des experts judiciaires a été examiné par les différentes parties prenantes au procès. 

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A l’issue de l’exposé du rapport des experts judiciaires à savoir Moussa Gomina et Joël Ilboudo, il ressort que la teneur moyenne observée sur l’ensemble de la cargaison (765g/tonne) et spécifiquement dans le charbon (806g/tonne) s’explique par plusieurs faits.

Il s’agit, entre autres, de l’alimentation du circuit de charbon fin directement par du charbon chargé collecté avant le processus de récupération de l’or par élution, les fuites de solutions riches en or rapportées par Essakane, les précipités d’or qui s’échappent du circuit de l’électrolyse et arrivent également dans le bassin de charbon fin.

Me André Ouédraogo, avocat de l’Etat Burkinabè, est revenu sur la procédure utilisée par les experts comme « l’homogénéisation » des échantillons. « Le fait que vous ayez broyé les matériaux pour faire votre expertise. Ça ne donne pas la possibilité à un autre expert de faire une contre-expertise », a-t-il indiqué. Mais l’expert Joël Ilboudo a rassuré que leur mission a consisté seulement à prendre des échantillons pour faire l’expertise. «Le contenu de la cargaison est resté en l’état», a-t-il souligné.

Lire également 👉Affaire charbon fin : La cargaison contenait des matières précieuses, selon le Parquet

A écouter le procureur, dans les cargaisons il n’y avait pas que du charbon fin. « Mais la mine Essakane a fait comprendre que c’était uniquement du charbon fin. Il y avait des matières précieuses », a-t-il déclaré.

Le procureur a relevé que le charbon fin ne représente que 34,80% de la cargaison. Selon les experts, on trouve effectivement du charbon fin, du charbon grossier, des briques réfractaires, des scories, des pulpes et de la cendre.  Pour les experts, avec l’éclatement des corps solides on obtient d’autres matières, entre autres, de l’or, de l’argent, de l’aluminium, du platine, du fer et du cobalt.

Egalement, le procureur a noté une différence entre la procédure utilisée par les experts et celle utilisée par la mine Essakane notamment les tamis. Pour lui, la différence des tamis donne des résultats et des proportions différentes.

Me Prosper Farama, avocat du REN-LAC, a questionné les experts sur la possibilité de traitement des corps solides au niveau du Burkina Faso. Les experts ont répondu par l’affirmative. Au tour la défense, Me Pierre Yanogo, avocat de Essakane, s’est indigné sur la réaction du parquet du fait que toutes les parties ont suivi de bout en bout le travail des experts.

« Comment peut-on remettre en cause les conclusions des experts, étant donné que toute les parties prenantes ont suivi l’évolution des travaux », a-t-il relaté. Les avocats ont rappelé que la production annuelle à plus de 15 tonnes l’an et le traitement des résidus des minerais ne produit qu’environ 63 grammes d’or par tonne. En plus, la quantité d’or et les teneurs déclarées par Essakane sont approximativement proches des estimations des experts.

L’audience se poursuit demain jeudi 9 novembre 2023 à 9h.

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