Lutte contre les déchets plastiques : Le Burkina Faso veut prendre le taureau par les cornes, selon Roger Baro

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Le ministre en charge de l’environnement, Roger Baro a procédé au lancement du 4e appel à projet du fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) portant sur la lutte contre les déchets plastiques ce lundi 18 décembre 2023. Et ce, jusqu’au 18 janvier 2024. L’enveloppe financière de cet appel à projet s’élève à 750 millions de FCFA.  

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Le fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) veut s’ériger en un levier de financement pour la mobilisation des financements nationaux supplémentaires, ainsi des fonds extérieurs complémentaires, liés à l’environnement, à la gestion durable des ressources naturelles et aux changements climatiques.

Le fonds d’investissement pour l’environnement (FIE) a trois missions essentielles à savoir la recherche et la mobilisation des ressources financières au profit du secteur de l’environnement, l’allocation des ressources financières aux différents acteurs du secteur et le suivi/contrôle et l’évaluation de l’utilisation des ressources financières allouées afin de rendre compte.

Le DG du FIE, Davy Nanema
Le DG du FIE, Davy Nanema

Davy Nanema, directeur général du fonds d’intervention pour l’environnement a noté que depuis la création de ce fonds, il compte trois appels à projets et c’est pour la première fois qu’un appel à projet soit consacré à la lutte contre les déchets plastiques.

«Ces appels à projets ont mobilisé environ quatre milliards de FCFA au profit de 350 promoteurs. En outre, le FIE dans son guichet « gestion des risques et catastrophes liés à l’environnement », a effectué des versements de près d’un demi-milliard de FCFA au titre des indemnisation à 1 546 victimes des dommages et pertes causés par des animaux sauvages», a-t-il confié.

Issaka Ouédraogo
Issaka Ouédraogo

Au Burkina Faso, à en croire le représentant du représentant du PNUD au pays des Hommes intègres, les initiatives pour réduire l’utilisation du plastique se multiplient depuis quelques années. «Cela, comme une preuve manifeste d’un engagement politique fort au niveau gouvernemental mais aussi comme une prise de conscience croissante de la nécessité de se départir du péril plastique», a-t-il avancé.

Roger Baron, ministre en charge de l'environnement
Roger Baro, ministre en charge de l’environnement

Le ministre en charge de l’environnement, Roger Baro a, pour sa part, souligné que la problématique de la gestion des déchets, et plus singulièrement celle des déchets plastiques, se pose avec acuité en raison de divers facteurs dont la croissance démographique, l’urbanisation rapide, l’industrialisation croissante, la persistance des modes de consommation et de production non durables, la faible éducation environnementale et l’insuffisance des infrastructures de traitement et de valorisation des déchets.

«La combinaison de ces différents facteurs génère des quantités importantes de déchets plastiques qui détériorent considérablement la qualité de l’environnement et l’état de santé de la population.

Sur la décennie écoulée, les importations de plastiques ont presque doublé passant de 60 000 tonnes en 2012 à 118 400 tonnes en 2021. Cette forte consommation de plastique entraine parallèlement une production importante de déchets plastiques qui a plus que doublé à l’intervalle d’une décennie», a-t-il déclaré.

Selon Roger Baro la forte production de déchets plastiques contraste avec une gestion inefficiente de ceux-ci et «constitue de nos jours une préoccupation majeure donnant naissance au phénomène du péril plastique ou pollution plastique. Pour y faire face mon département sest doté dun cadre institutionnel, réglementaire, législatif et d’outils de planification».

À entendre Roger Baro, cet appel à projet est une réponse à une préoccupation soulevée par le capitaine Ibrahim Traoré lors de son adresse à la nation le 10 décembre 2023 qui évoquait la question de l’insalubrité afin de limiter la servenue de certaines maladies comme la dengue dont le pays est confronté actuellement.

«En lançant cet appel à projet, on va mettre à la disposition des acteurs des mécanismes de financement pour d’une part, valoriser les déchets plastiques et d’autre part, proposer des alternatives aux plastiques aux populations. Cela va nous permettre à terme de faire face aux défis du péril plastique. Parce que vous savez que la question du péril plastique se ne pose pas seulement au Burkina Faso même au niveau international. Mais au Burkina Faso, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes», a-t-il soutenu.

S’agissant des critères, il a mentionné qu’il faut être une entreprise reconnue par l’administration burkinabè, être ancien dans le domaine et montrer sa capacité à impacter.

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