« Au Paradis les femmes ne pètent pas » : Une pièce émouvante à découvrir au théâtre soleil les 17, 18 et 19 mai 2024

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« Au Paradis les femmes ne pètent pas » est une pièce de théâtre qui met en scène un personnage se faisant appeler « combattant de la foi » (membre des groupes armés terroristes, ndlr) et sa femme qu’il a enlevée après une razzia sur un village. L’avant-première de la pièce a été présentée à la presse et aux avertis du théâtre, le jeudi 16 mai 2024 au Théâtre Soleil. Rendez-vous est pris pour les 17, 18 et 19 mai pour suivre cette pièce de Michel Bérétti mise en scène par Hyppolite Kanga. 

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« Au Paradis les femmes ne pètent pas » est une pièce de Michel Bérétti mise en scène par Hyppolyte Kanga. C’est une pièce émouvante d’une heure de temps qui met en scène un combattant des groupes armés terroristes qui se fait appeler « combattant de la foi » et une femme qu’il a enlevée de force après une incursion dans un village.

La femme, enlevée à son époux, a été mariée de force à un combattant d’une milice. La pièce pénètre dans l’intimité quotidienne de ce couple du hasard : la femme est partagée entre la peur, la résignation et le désir de vengeance, et le combattant, entre sa brutale volonté de domination et sa frustration de ne pouvoir posséder une véritable épouse toujours fuyante.

La femme est soumise à la torture

D’entrée de jeu, le scenario présente le combattant à l’allure blessé animé d’une violence inouïe obligeant la femme à porter la soutane, à prier et à lire le Livre-Saint. Et la femme soumise au mariage forcé refuse de manger, refuse de parler avec son mari. Tantôt le terroriste engage un dialogue avec sa femme, mais c’est un dialogue difficile. Le dialogue est d’autant plus difficile car tout sujet n’est pas à évoquer devant ce combattant dit de la foi. Là-bas, tout n’est pas bon à dire, surtout la vérité.

Et pourtant c’est une histoire, qui aurait pu être une histoire d’amour dans d’autres circonstances. Mais, la révolte nait avec le temps. La dame a commencé à tourner tout en allégorie. Jusqu’à ce qu’elle se rend compte que péter ouvertement est interdit à la femme. Elle se met à péter pour l’indisposer.

« Une femme surprise en pétant fort reçoit 10 coups de fouet pour les petits pets et un mois de prison pour les plus grands », récite le combattant. « Faudrait-t-il que j’attends le paradis pour ne plus péter », rétorque la femme.

Les seuls rires venant de la femme ne sont que l’expression d’une moquerie.  Aussi, la chanson entonnée n’est que l’expression de son amertume et la satire des actes du combattant. Le dégout s’encre en elle au point de vouloir tuer le combattant avec un couteau mais elle se retient. Au fond, cette femme respecte la vie.

rapprochement

Tantôt un rapprochement nait quand le combattant de la foi a eu l’initiative de raconter son histoire. Fruit d’un viol, il n’a jamais bénéficié d’amour jusqu’à ce qu’il rejoigne les combattants (groupes armées terroristes, ndlr). La suite, quand le combattant a reçu l’ordre de tuer la femme et fuir, il a renié le combat et s’est enfui avec la femme.

La pièce a débuté sur une guitare langoureuse de jeux d’arpèges à l’acoustique. Une symbiose se dégage entre la lumière et les transitions de scène. Le rideau qui s’est levé sous une faible lumière où le combattant battait sa femme copieusement s’est  refermé sur une note d’espoir avec la repentance du combattant grâce à son rapprochement avec la femme par le truchement de l’amour.

Des semaines de création ont permis aux personnages de s’approprier la pièce et l’exécutent avec dextérité. L’avant-première a été bien reçue par les professionnelles du théâtre et la presse.

« Au paradis les femmes ne pètent pas » est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en Afrique. Des combattants de la secte Boko Haram, qui avaient épousé de force des femmes enlevées à leurs familles, reçoivent l’ordre de les tuer avant de fuir : on leur a dit qu’ils retrouveraient leurs femmes « purifiées » au Paradis. La plupart obéissent ; certains refusent et s’enfuient avec leurs épouses. La pièce est à découvrir au Théâtre Soleil les 17, 18 et 19 mai 2024.

Les professionnels observent attentivement les aspects technique de la pièce

Akim KY

Burkina 24

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