Djîbôn international 2024 : Le retour de la paix au Burkina Faso au cœur des libations

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L’Association Faso Kudumdé et Maâya Blôn, en collaboration avec l’ensemble des mouvements de réhabilitation du sacré africain et de revalorisation des valeurs traditionnelles ont tenu la 5e édition du « Djîbôn », ce dimanche 2 juin 2024 sur les berges du barrage de Tanghin (Tanghin Kuilga) à Ouagadougou. Incantations, libations, sacrifices d’animaux, entre autres, ont ponctué cette cérémonie annuelle. 

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Pour la 5e fois consécutive, des traditionnalistes du Burkina Faso se sont mobilisés pour la cérémonie de rite de libation collective appelée Djîbôn, qui en dioula veut dire ‘verser de l’eau’. Il s’agit d’un rassemblement annuel qui consiste en une grande cérémonie collective de libation, d’offrandes et de demande et d’hommage aux ancêtres.

Djîbôn international 2024

Nankama Bia Kousse-Drabo, le Tontigui (président) de l’association Faso Kudumdé, a rappelé que le Djîbôn est la célébration d’un très ancien rituel traditionnel. « Le Djîbôn répond à une cérémonie d’hommage à nos ancêtres avant l’entrée dans l’hivernage. C’est pour d’abord leur demander une bonne saison de pluie, soit rendre grâce pour la meilleure récolte de l’année précédente. Egalement pour demander la paix et la santé pour le pays et tout ce qui est bon pour notre société. 

Cette année le Djibôn est placé sous le signe du retour de la paix et le retour des personnes déplacées internes. Nous allons verser de l’eau pour que les ancêtres protègent nos forces combattantes. Que les ancêtres les protègent et les mènent à la victoire. Même avant le Djibôn, nous avons fait des libations spéciales pour les forces combattantes », a-t-il indiqué.

Nankama Bia Kousse-Drabo, le Tontigui (président) de l’association Faso Kudumdé
Nankama Bia Kousse-Drabo, le Tontigui (président) de l’association Faso Kudumdé

En plus, il a précisé que le Djîbôn est pratiqué par des Africains dans plusieurs pays du monde. « Chaque année, au premier dimanche du mois de juin, dans le monde entier, il y a beaucoup de pays qui sont en train de faire le Djîbôn comme nous à savoir le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Afrique du Sud, la Guinée, la France, la Suisse, le Canada, les Etats-Unis, etc. », a-t-il relevé.

Lire également 👉Djîbôn international 2023 : Des traditionnalistes confient le sort du Burkina aux ancêtres méritants !

Plusieurs personnes sont venues pour témoigner leur gratitude
Plusieurs personnes sont venues pour témoigner leur gratitude

Incantations, libations, sacrifices d’animaux, entre autres, ont ponctué cette cérémonie annuelle. Plusieurs personnes sont venues pour témoigner leur gratitude par rapport à des doléances qui ont été exhaussées, d’autres pour plaider pour une situation donnée.

Awa Ilboudo, traditionnaliste

Awa Ilboudo, traditionnaliste, a apporté un poulet pour une doléance. « Je suis aujourd’hui pour honorer les ancêtres. C’est notre culture, on est nés trouver. C’est un devoir pour nous de les honorer. J’ai apporté un coq, et Dieu merci, ils ont acceptés.

C’était pour une doléance. J’y crois fermement. Je suis contente de ce que je fais et de ce que je suis. Je suis fière de l’être. Chaque fois que le Djîbôn sera là, j’y serai également », a-t-elle confié. En rappel, au niveau international, c’est la 6e édition.

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