AES : « Aujourd’hui, la CEDEAO est derrière nous » (Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo)

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Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo et Bassolma Bazié, président de la commission nationale de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont pris part au meeting de soutien de la Coalition nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), ce mardi 28 janvier 2025, à la Place de la révolution, à Ouagadougou. 

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Après que le Ditanyè a été entonné, le meeting de soutien de la Coalition nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) vis-à-vis de la décision des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est entré dans le vif de son sujet en laissant place aux allocations.

Ghislain Dabiré, Secrétaire général (SG) de la CNAVC, a d’emblée, salué la mémoire des martyrs tombés pour la survie de l’espace AES. « Puisse le Dieu tout puissant veiller sur les veuves et orphelins tout en accordant le repos éternel aux âmes de nos héros », a-t-il déclaré après une minute de silence en leur honneur.

Aujourd’hui, marquant le 1er anniversaire de cette décision « historique », et face à la volonté de la CEDEAO d’obtenir un retour des Etats de l’AES en retardant leur sortie officielle de leur communauté, notamment avec le rallongement d’un délai de 6 mois afin de poursuivre les discussions, le SG de la CNAVC a laissé entendre : « tout ce qui a été décidé sans nous est contre nous, et par conséquent nous ne sommes aucunement liés ».

A l’en croire, c’est un chemin de non-retour que les pays de l’AES ont pris. « Chers dirigeants de la CEDEAO, à titre d’information, nous voudrions vous faire remarquer que la locomotive transportant les peuples de l’AES est sans rétroviseur », a-t-il déclaré.

Ghislain Dabiré s’est en outre adressé aux chefs d’Etat des pays de l’AES. « La souveraineté doit prendre en compte la question de l’indépendance monétaire… Excellence, messieurs les chefs d’Etat de l’AES, il nous faut notre monnaie. La monnaie de notre souveraineté, celle qui portera la marque de notre identité », a-t-il lancé à leur endroit.

Selon Bassolma Bazié, président de la commission nationale de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), cette journée est bien plus qu’une journée commémorative. « Aujourd’hui, ce n’est pas seulement une journée commémorative. C’est aussi une journée de réitérer notre engagement ferme, notre détermination de rester debout dans l’unité et d’avancer vaille que vaille », a-t-il informé.

Pour lui, un partenaire ne devrait pas entrer par effraction sur le territoire de l’autre. « Si un partenaire rentre par effraction, par violation, par brigandage sur notre territoire, il sera purement et simplement traité comme un brigand », a-t-il lâché.

Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, dit être présent pour porter le message du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré ; un message d’hommage, de reconnaissance et de remobilisation.

« Aujourd’hui, la CEDEAO est derrière nous. La CEDEAO est l’une des cordes de notre asservissement. Mais nous l’avons coupée net… Les trois chefs d’Etat tiennent toujours la hache fermement. La liberté ne s’octroie pas. Elle s’arrache au prix de la sueur et du sang. Et c’est ce à quoi notre hymne national nous a toujours invités », a en somme affirmé Jean Emmanuel Ouédraogo.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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