FESPACO 2025 : Dani Kouyaté revisite le pouvoir et ses dérives avec Katanga, la danse des scorpions

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La première du film Katanga, la danse des scorpions a eu lieu ce jeudi 20 février 2025 à la salle de cinéma Canal Olympia de Ouagadougou. Ce film a été projeté en marge de la 29e édition du FESPACO. Ce film questionne sur la folie du pouvoir et ses violences.

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Dani Kouyaté est de retour avec Katanga, la danse des scorpions, un film qui plonge le spectateur dans l’univers impitoyable du pouvoir. Inspiré de La tragédie de Macbeth de Shakespeare, ce drame en noir et blanc raconte l’histoire de Katanga, un chef militaire intègre, qui bascule dans l’obsession du trône après une prophétie et sous l’influence de son épouse.

Dès les premières scènes, le film pose son ambiance avec des tensions politiques, des rivalités et une soif de pouvoir qui prend le dessus sur la loyauté. Katanga, d’abord réticent, se laisse peu à peu emporter par son ambition. S’en suit alors un conflit ouvert.

La gouvernance de Katanga est marquée par des violences, des règlements de compte, la mauvaise gouvernance. Cela suscite alors des rebellions dans son propre camp et parmi les exilés. Le pays est presqu’au bord de la guerre civile.

Un film à dimension théâtrale

Katanga évoque la question de la soif du pouvoir.

« Le film parle du comment le pouvoir peut rendre fou. S’il y a un message à passer à la jeunesse, c’est qu’il faut garder les pieds sur terre. Et lorsqu’on a le pouvoir, on perd le contact avec le sol », explique Dani Kouyaté, auteur déjà Sia le rêve du Python sorti en 2001.

L’un des choix marquants du film est l’usage du noir et blanc. Ce parti pris esthétique donne une dimension théâtrale au film. Les références historiques et politiques sont nombreuses, et le récit résonne particulièrement avec l’histoire du Burkina Faso et d’autres nations africaines où les luttes de pouvoir sont récurrentes.

Dans ce film, les questions de la femme sont abordées sans aucun stéréotype. L’auteur évoque comment elles peuvent contribuer à la dérive du pouvoir mais aussi à sa stabilité. « On voit que c’est la femme qui pousse l’homme à tuer pour prendre le pouvoir. Mais dans le film, il y a des femmes qui préviennent contre l’abus du pouvoir.

Ce qui signifie qu’il ne faut pas tomber dans un schéma manichéen parce qu’il y a des femmes qui construisent qui sont battantes », explique Dani Kouyaté. Dani Kouyaté fait appel à des acteurs de renoms avec un casting assuré de main de maitre par l’acteur Ildevert Medah.

Dani Kouyaté espère que ce film va contribuer à la prise de conscience.

Une réflexion puissante

Avec Katanga, la danse des scorpions, Dani Kouyaté propose une réflexion puissante sur le pouvoir et ses dérives. Un film interroge l’histoire et le destin des nations, tout en mettant en lumière les choix et les dilemmes des hommes face à l’ambition. Selon le réalisateur, le film a été réalisé en six semaines.

Dani Kouyaté n’a pas réalisé son film comme il l’aurait souhaité. « Nous voulions aller dans le Nord du Burkina, dans les forêts du Sud-Ouest », regrette-t-il. Kantaga, la danse des scorpions est en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga.

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