La bibliothérapie contre le racisme et l’oppression : La thèse novatrice de Stéphane Tegawendé Ouédraogo

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Stéphane Tegawendé Ouédraogo a brillamment soutenu sa thèse de doctorat unique en Études Anglophones, option Littérature Américaine, à l’Université Joseph Ki-ZERBO de Ouagadougou avec la mention très honorable du jury, le mardi 2 décembre 2025.

Son travail, fruit d’une recherche approfondie porte sur un sujet peu exploré dans le contexte africain : la bibliothérapie comme remède aux traumatismes engendrés par le racisme et l’oppression.

La thèse intitulée « Bibliotherapeutic Use of Selected Works by Baldwin and Angelou against Racism and Oppression » met en lumière comment la littérature écrite et orale peut jouer un rôle thérapeutique pour soulager les blessures psychologiques laissées par des siècles d’injustice et de discrimination.

Stéphane Tegawendé Ouédraogo

Le choix de ce thème, selon l’impétrant témoigne d’une « volonté de puiser dans la richesse des œuvres littéraires pour proposer une voie de guérison aux personnes qui ont été victimes de racisme, d’oppression, et de ségrégation ».

Le jury, présidé par le Pr Kodjo Afagla de l’Université de Lomé, a salué l’originalité et la pertinence de cette recherche. Pour le professeur Afagla, « ce travail est intéressant à plusieurs points de vue, mais son apport majeur est la démonstration que la lecture de certains romans peut réellement contribuer à guérir un traumatisme ».

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Le président du jury a également tenu à rappeler un fait marquant. « La bibliothérapie a un avenir prometteur si les Africains décident de lire. Il existe d’ailleurs un proverbe populaire qui dit que si l’on veut cacher une vérité aux Africains, il faut la mettre dans un livre ».

Avec ses 346 pages, la thèse de Stéphane Tegawendé Ouédraogo s’inscrit donc dans un mouvement plus large de valorisation de la littérature comme vecteur de soin psychologique et d’émancipation culturelle.

Le jury, composé d’experts internationaux venus du Togo, des États-Unis, de Puerto Rico et du Burkina Faso, a unanimement reconnu la rigueur scientifique et l’importance sociale de ce travail.

Pr Kodjo Afagla, président du jury

Au-delà de l’apport académique, cette recherche ouvre une perspective nouvelle pour les pays africains, utiliser les ressources littéraires pour affronter et dépasser les traumatismes liés aux violences historiques. Elle invite à repenser la lecture non pas seulement comme un acte intellectuel, mais aussi comme un outil puissant de résilience.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24

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