Don de sang : Fenêtre sur une pratique qui sauve des vies
Le Centre régional de transfusion sanguine (CRTS) de Ouagadougou est situé au cœur de la ville à quelques encablures de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. Depuis sa création, ce centre tente de répondre à une demande de plus en plus croissante en poches de sang surtout en période d’hivernage.
Le besoin théorique du CRTS est de prélever 80 000 poches en moyenne par an afin d’alimenter six régions du Burkina Faso à savoir le Centre, le Plateau central, le Centre-nord, le Nord, le Centre-sud, et le Sud. En 2016 le CRTS a prélevé 39 000 poches de sang sur les 80 000 poches prévues.
La politique au Burkina est que le sang est gratuit. Le malade n’a pas besoin de débourser un centime pour avoir du sang. Mais il y a parfois des irrégularités. « Parfois, on entend certaines plaintes, que le sang est vendu et au-delà des rumeurs, cela doit être fondé tout ce que les gens disent », affirme Salem Sawadogo, directeur régional du Centre de transfusion sanguine de Ouagadougou. «Ce qu’on va demander, poursuit-il, est que les populations nous aident parce que généralement, dans des situations difficiles, on demande aux parents de payer et ce sont les brebis galeuses qui sont parmi les agents de santé qui s’adonnent à cette pratique ».
Le directeur régional du centre de transfusion sanguine de Ouagadougou interpelle toute la population afin qu’elle dénonce de telle pratique malsaine pour que des sanctions soient appliquées de concert avec les autorités compétentes. Il les invite également à s’engager plus dans le processus de don de sang car le besoin dépasse l’offre.
Le processus de collecte
« Le don de sang est anonyme, volontaire et gratuit », explique Dr Salem Sawadogo. Toute personne peut donner son sang mais l’âge requis va de 18 à 60 ans. Les femmes peuvent donner tous les 4 mois à cause de leurs menstrues et les hommes tous les 3 mois.
« Le sang de transfusion est livré au patient par une ordonnance signée d’un médecin », précise-t-il. Il y a deux voies de collecte de sang. La première, c’est le donneur qui se déplace au CRTS pour le prélèvement. Dans le second cas, ce sont les équipes mobiles du CRTS qui vont vers les donneurs à travers les associations, les collèges, les marchés ainsi que les religions.
Le sang prélevé chez le donneur est analysé dans deux types de laboratoires et conservé afin d’être délivré au patient. Le premier laboratoire permet de déterminer les groupes sanguins et l’autre pour voir si le sang contient les germes de l’hépatite B et C, de la syphilis et du VIH. Les plaquettes, les globules rouges et le plasma sont aussi séparés.
Le sang non conforme est détruit, mais une partie du sang conforme est conservé dans des réfrigérateurs à une température variant de 2 à 6°c pour une transfusion future. Dans une autre unité, le plasma séparé des globules rouges est aussi conservé pour soigner les saignements chez les patients en cas d’hémorragie.
Ismène KPEDJO (Stagiaire)
Burkina 24
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