Emploi des jeunes : Les députés de la Sissili et du Ziro évaluent les politiques d’emploi
Les députés de la Sissili et du Ziro ont organisé du 13 au 14 juillet 2020 à Léo, un atelier d’évaluation citoyenne de la politique d’emploi des jeunes et des femmes dans la région du Centre-ouest.
Pour réussir leur mission, a expliqué Soumbi Albert Benao, porte-parole des députés à l’entame de l’atelier tenu à Léo et ayant rassemblé des jeunes et des femmes de la Sissili et du Ziro, les élus doivent être en phase avec les réalités. « Nous, devons connaître ce qui se passe sur le terrain et la présente session s’inscrit dans cette dynamique », a soutenu le député Benao.
D’où cette activité tenue dans le Centre-Ouest afin de passer en revue les mécanismes de financement des projets d’emploi des jeunes et des femmes et à laquelle ont participé quatre députés des deux provinces.
Les différents axes de cette rencontre ont levé le voile sur les forces et les faiblesses des fonds nationaux de promotion de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes dans la région du Centre-ouest en général, et dans la Sissili et le Ziro en particulier.
Il ressort que le fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a accordé aux bénéficiaires environ 11 064 048 000 francs à l’échelle nationale dont 775 589 765 francs soit 7,01% au Centre-ouest.
De 2016 à 2019, le nombre d’emplois consolidés et créés par le FASI, FAIJ, FAPE et FONA-DR s’élève à 3 6487 au plan national, dont 802 pour la région du Centre-ouest.
Des financements dont la mise en œuvre est actionnée par une volonté politique, le transfert de compétences, la disponibilité des partenaires techniques et financiers, l’existence et le dynamisme des structures du ministère de la jeunesse, la prise de conscience des acteurs (jeunes et femmes).
Toutefois, ces fonds doivent relever des défis. Notamment, l’absence d’analyse scientifique des besoins du public cible, la faiblesse des outils de gestion due à la non utilisation de la gestion axée sur les résultats (GAR), le déséquilibre entre l’offre et la demande, la multiplicité des politiques publiques non coordonnées sont autant de faiblesses dans la mise en œuvre des fonds, l’absence de transparence dans leur attribution, la mauvaise communication et le déficit d’accompagnement technique ainsi que le contrôle /suivi des bénéficiaires.
Et des recommandations ont été formulées pour y faire face et les députés ont assuré qu’ils les feront parvenir à qui de droit à travers diverses actions, dont des plaidoyers et des interpellations.
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