Bobo-Dioulasso: affrontements entre des forces de l’ordre et des producteurs de coton
Des éléments des forces de l’ordre burkinabé et des paysans de la région cotonnière de N’Dorola accusés d’avoir détruit des champs de coton, se sont violemment affrontés, faisant de nombreux blessés et dégâts matériels, hier jeudi.
Des éléments de la police et la gendarmerie autorisés à intervenir dans la province du Kénédougou sur réquisition spéciale pour protéger les personnes qui ont décidé de produire du coton, ont dû affronter lundi à Deina, un village situé dans la commune rurale de N’Dorola, à environ 150 kilomètres de Bobo-Dioulasso, des paysans qui ont détruit une centaine d’hectares de champs de coton.
Depuis quelques semaines la tension est vive dans cette région du Burkina Faso. Le 4 juillet dernier par exemple, 52 hectares de champs de coton avaient été saccagés à Zanfara, par des paysans du département de Morolaba.
Les autorités ont donc décidé de prendre des mesures énergétiques pour mettre fin à ces actes de vandalisme. C’est ainsi qu’un premier contingent de force de défense et de sécurité fort de 60 éléments a été dépêché sur les lieux, dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10 juillet 2011. Plus tard, s’en est suivi un autre composé de 45 éléments le lundi.
Aussitôt, ces forces de l’ordre ont mis la main sur quelques meneurs. Une situation qui a amené les autres producteurs « rebelles » à prendre d’assaut la brigade territoriale de la gendarmerie de N’Dorola pour exiger la libération de leurs camarades. Face au refus des forces de l’ordre d’obtempérer à leur requête, ces derniers sont repartis dans le village de Deina, où ils ont détruit plus de 100 hectares de coton.
C’est ainsi que les forces de défense et de sécurité sont intervenues. Et cela a créé un affrontement entre les deux parties. Le bilan fait état de 2 véhicules détruits au niveau des forces de l’ordre et 3 gendarmes légèrement blessés. Aucune perte en vie humaine n’a été constatée. Du côté des paysans, il y aurait également quelques blessés, mais on en ignore le nombre. Pour l’heure, le calme est revenu dans la zone, et les forces de l’ordre continuent leur patrouille pour mettre la main sur tous les meneurs.
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