Offensive agropastorale : Le Burkina Faso franchit un cap historique vers la souveraineté alimentaire

Le ministre d’État en charge de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié, a livré un bilan satisfaisant de l’offensive agropastorale et halieutique engagée au Burkina Faso. Face à la presse, le 1er août 2025 au Centre écotouristique de Bagré, il a annoncé des résultats qui témoignent d’une transformation en marche : en seulement deux ans, plus de vingt réformes majeures ont été mises en œuvre, appuyées par un investissement colossal de 104 milliards de F CFA pour la campagne 2025-2026.
Ces efforts ont permis de moderniser le secteur, de créer des milliers d’emplois et surtout, de renforcer la souveraineté alimentaire du pays. « La mécanisation est au cœur de notre stratégie », a affirmé le ministre d’Etat.
Chaque commune dispose désormais d’une brigade de mécanisation agricole pour tourner définitivement la page des méthodes traditionnelles. Résultat : 608 tracteurs et 1 102 motoculteurs ont déjà été distribués, réduisant la pénibilité du travail des producteurs.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié
« L’image de l’agriculteur burkinabè avec la daba, la charrue et les bœufs de trait doit céder la place à une agriculture mécanisée et moderne », a martelé Ismaël Sombié.
Les chiffres confirment cette mutation. La production céréalière a franchi la barre des 6 millions de tonnes en une seule année, un record historique. Autre prouesse : pour la première fois, le pays a produit près de 3 000 tonnes de blé. À cela s’ajoutent 15 000 tonnes de semences, 70 000 tonnes d’engrais et 67 millions de doses de vaccins vétérinaires fournis aux producteurs.
L’élevage et la pêche ne sont pas en reste. La nationalisation de SOPROLAIT et la création de Faso Kosam ont relancé la production laitière locale, désormais bien ancrée dans les habitudes des Burkinabè. Quant à la pisciculture, la production en cages flottantes connaît un essor remarquable, contribuant à la sécurité alimentaire nationale.
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Pour soutenir ces ambitions, le Fonds de souveraineté alimentaire “Dumu Ka Fa” facilite l’accès au crédit agricole, tandis que la restructuration de la SONAGESS vise une régulation plus efficace du marché.

Pour l’avenir, le ministère ambitionne de poursuivre ses efforts avec la mécanisation intégrale des opérations culturales, le renforcement de structures comme l’ONBAH et la poursuite du développement de la production locale d’aliments pour le bétail, etc.
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La conférence de presse du 1er août 2025, tenue au Centre écotouristique de Bagré, a permis au ministre d’État Ismaël Sombié de dresser un bilan positif de l’offensive agropastorale et halieutique, en cours depuis deux ans.
Akim KY
Burkina 24
Au titre des réformes, l’on retient qu’en deux ans d’actions intenses et soutenues, plus de vingt réformes majeures ont été opérées. Il s’agit notamment :
✅️de la création d’un Fonds de souveraineté alimentaire dénommé Fonds Dumu Ka Fa;
✅️de l’élargissement de l’assurance agropastorale avec la signature de conventions avec le pool des assureurs ;
✅️de la mise en place de quotas d’enlèvement à l’importation pour les produits agricoles ;
✅️de la facilitation de l’accès des coopératives aux achats institutionnels de produits agricoles ;
✅️de la restructuration de la SONAGESS ;
✅️de la création de la Société Burkinabè d’Intrants et de Matériels Agro-Pastoraux (SOBIMAP) ;
✅️de la restructuration de la Centrale d’Achat des Médicaments Vétérinaires (CAMVET) ;
✅️de la création du CPAMAP par fusion du CPAVI et du CMAP ;
✅️de la dissolution de l’AGETER et de la création de l’ONBAH ;
✅️de la réforme du système de vaccination animale ;
✅️de la réforme du dispositif du Conseil national de sécurité alimentaire ;
✅️de la création des brigades de mécanisation agricole ;
✅️de la dissolution des assemblées consulaires des Chambres d’agriculture ;
✅️de la création du Conseil Burkinabè des Filières Agropastorales et Halieutiques (CBF) ;
✅️de la nationalisation de SOPROLAIT et la création de la société d’État Faso Kosam ;
✅️de la nationalisation de SOFAB et la création de la société d’État Faso Guulgo ;
✅️du redéploiement du personnel technique (ingénieurs, etc.) sur le terrain ;
✅️du lancement de l’opération pisciculture en cage flottante ;
✅️de la relance de la production de blé ;
✅️du lancement de cultures spécifiques (cacao, vigne, banane plantain, tournesol) ;
✅️de la promotion des productions institutionnelles (champs MARAH, casernes, maisons d’arrêt, etc.) ;
✅️de l’adoption d’un projet intégré unique pour le département, dénommé Initiative Lijeeguoli ;
✅️de l’adoption de la loi sur les engrais ;
✅️et de la création de l’Agence Faso Abattoir (AFA).
S’agissant des activités préparatoires de la campagne, l’on retient essentiellement la construction et la réhabilitation de retenues d’eau, le démarrage des travaux de nouveaux barrages, notamment :
✅️ le barrage de Diaradougou, d’une capacité de dix millions de m³ ;
✅️la construction du barrage de Sanghin, dans la région des Kuilsé ;
✅️la réhabilitation des barrages de Goulouré, Boussouma, Zoungou, Kolginguéssé, Danaogho et Lélégsé ;
✅️ l’entretien et le curage des barrages de Boulbi et d’Itengué dans la région du Nakambé ;
✅️la confortation du barrage de Dorossiamasso dans le Guiriko ;
✅️ le recalibrage du cours d’eau des Grands Balé à Hèrèdougou.
✅️L’aménagement et la réhabilitation de bas-fonds de plus de 25 000 hectares, dont 15 000 hectares en aménagement sommaire réalisés par les agents et les populations bénéficiaires.
✅️La réalisation de 185 forages à gros débit dans les bas-fonds.
Concernant les appuis de l’État, ils s’élèvent à plus de cent quatre (104) milliards de FCFA pour la présente campagne, et comprennent principalement :
𝐈𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭𝐬 :
✅️Semences (toutes spéculations confondues) : 15 000 tonnes;
✅️Fertilisants (NPK et urée) : plus de 70 000 tonnes;
✅️Produits phytosanitaires : plus de 31 851 litres;
✅️Vaccins et médicaments vétérinaires : environ 67 000 000 doses;
𝐄́𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞𝐬 :
✅️608 tracteurs
✅️1 102 motoculteurs
✅️24 grands semoirs
✅️452 moissonneuses
✅️4 moissonneuses-batteuses à six lignes
✅️150 broyeurs
✅️10 unités de transformation
𝐌𝐚𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐥 𝐝’𝐢𝐫𝐫𝐢𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 :
✅️485 motopompes
✅️29 969 tubes PVC
✅️315 kits d’irrigation
𝐌𝐚𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐥 𝐫𝐨𝐮𝐥𝐚𝐧𝐭 :
✅️1 033 motos pour les agents de terrain
✅️36 véhicules pick-up
✅️35 camions pour l’ONBAH et la SONATER
𝐀𝐩𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐥𝐞𝐯𝐚𝐠𝐞 :
✅️2 250 noyaux reproducteurs de petits ruminants ✅️2 794 kits de volaille
✅️1 000 animaux d’embouche
✅️Appuis en labours pour les bas-fonds aménagés et au profit des populations.
𝐒𝐢𝐭𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐨𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟓-𝟐𝟎𝟐𝟔 : 𝐞́𝐭𝐚𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬
L’installation de la campagne agropastorale 2025-2026 se caractérise par un démarrage tardif à normal dans la plupart des régions.
✅️ La situation phytosanitaire est relativement calme, malgré quelques attaques de ravageurs, notamment la chenille légionnaire d’automne, qui restent sous contrôle.
✅️Concernant les ressources pastorales (eau et pâturages), la situation observée en juillet varie de bonne à passable selon les zones agroécologiques et le niveau de saturation foncière du bétail.
✅️La situation zoosanitaire est globalement calme dans certaines régions, aucun foyer de maladie n’ayant été signalé à ce jour.
𝐏𝐞𝐫𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬
À terme, le ministère ambitionne :
✅️La mécanisation intégrale des opérations culturales sur les grandes plaines ;
✅️Le renforcement des Brigades de mécanisation agricole (BMA);
✅️La collecte des céréales en bord de champ ;
✅️Le renforcement des capacités opérationnelles des structures telles que l’ONBAH, la SONATER et la SOBIMAP ;
✅️La mise en œuvre de l’initiative Lijeeguoli ;
✅️Le développement de la production locale d’aliments pour bétail, poissons et volailles ;
✅️Le renforcement du contrôle qualité des aliments pour animaux ;
✅️L’intensification des campagnes de vaccination et d’insémination ;
✅️ Le développement de la production laitière à travers l’importation de vaches gestantes de races performantes ;
✅️L’équipement des services techniques déconcentrés pour l’aménagement des bas-fonds.






