Corruption, l’Afrique y perd 25% de son PIB
L’atelier organisé par la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur les acquis de la réforme des marchés publics et de sensibilisation à la lutte contre la corruption a pris fin à Ouagadougou ce vendredi 9 septembre 2011.
Cette rencontre a regroupé les acteurs de la chaîne du système de passation des marchés publics, les décideurs, les élus locaux et la société civile afin d’une part de faire connaître les acquis de la réforme et d’autre part d’accroître la veille sur la lutte contre la corruption au plan national et régional.
«La corruption représente mille (1000) milliards de dollars au niveau international, et l’Afrique paie le plus lourd tribut. L’impact sur l’économie du continent lié à la corruption et aux pots de vin est évalué à 25% de son Produit intérieur brut (PIB)», a souligné Abdou Tahirou, directeur des Finances publiques et de la Fiscalité intérieure de l’UEMOA.
L’atelier qui s’est achevé ce vendredi a pour objectif ultime la promotion de la transparence dans la gestion des marchés publics et la lutte contre la corruption d’abord au niveau pays et ensuite au niveau régional ; car l’ambition c’est aussi la création, d’un marché commun de la commande publique au sein de l’union.
Avec l’harmonisation des normes du système de passation des marchés publics de l’espace communautaire, les soumissionnaires doivent avoir les documents jusqu’à un seuil fixé et pouvoir postuler pour un marché dans tous les pays de l’union avec les mêmes chances de succès.
L’atelier a permis à la commission de l’UEMOA de regrouper une masse critique de personnes de toutes les couches socioprofessionnelles du Burkina Faso en vue donc de faire passer le message dans leurs milieux respectifs, ce qui va sans nul doute contribuer à dénoncer davantage les cas avérés de corruption et de pots de vin constatés dans la passation des marchés publics.
Au cours des quatre jours d’échanges, les participants ont abordé divers sujets y relatifs tels la corruption dans le domaine des marchés publics, la mise en service d’un numéro vert, le mécanisme de recours régional, les Dossiers standards régionaux d’acquisition (DSRA), le système d’information régional, le seuil communautaire de publication.
Après Ouagadougou, le cap sera mis successivement et à tour de rôle sur Lomé, Cotonou, Dakar, Bissau, Bamako, Niamey et Abidjan.
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